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Juan Evo Morales Ayma: Président
     
 

Juan Evo Morales Ayma né à Orinoca, département d'Oruro en 1959 est le 84ème et actuel (85ème) Président de Bolivie.
Il renforça le parti politique Movimiento al Socialismo (MAS) pour lequel il commanda une grande partie des protestations sociales en Bolivie début du 21ème siècle, réclamant principalement la récupération de la propriété d'état sur les ressources comme le gaz et autres hydrocarbures, donné en concession à des privés lors du gouvernement de Gonzalo Sánchez de Lozada dit Goni (93-97).

Morales est connu dans le monde car c'est le premier président d'origine indienne de l'histoire de Bolivie et qui propose des changements radicaux (El Cambio) dans la structure de plusieurs champs nationaux. 

Cependant il ne parle ni aymara, ni quechua et contrairement à nombre de dirigeants syndicaux dont la rhétorique est la principale arme, Evo Morales est d'un tempérament plus discret et s'est parfois révélé être un piètre orateur et mauvais diplomate.

Lors des élections de 2005 il obtient presque 54% des votes, ce qui lui permit d'accéder à la présidence de Bolivie. C'est le troisième mandat de l'histoire bolivienne à être élu à la majorité absolue (le premier fut Hernán Siles Zuazo en 1956 et le deuxième Víctor Paz Estenssoro en 1960).

Les classes pauvres, indiennes et aymara l'adulent tandis que la classe riche et privilégiée le critique très fort l'accusant d'être démagogue et de tromper les foules crédules. 

Biographie

Né dans une famille aymara de la campagne minière d'Oruro (Orinoca), il passe sont enfance aux travaux agricoles, à l'école, et à jouer au foot. 

Dès son plus jeune Âge on remarque ses qualités de leader fédérateur. 

Pour continuer ses études Morales voyage à Oruro où il travaille comme maçon, boulanger et trompettiste. Il joue dans le groupe Royal Impérial qui lui permis de voyager et connaitre différentes réalités.

Il ne termina pas ses études secondaires et alla faire son service militaire obligatoire. Il fut alors témoin des coups d'état de Juan Pereda Asbún (1978) y David Padilla Arancibia (1978).

En sortant de l'armée il revient dans sa communauté pour travailler la terre mais en 1980 El Niño (phénomène climatique) détruit 70 % de la production agricole et tue 50% des animaux. La famille Morales s'en alla alors sous des ciels plus cléments à San Francisco dans le Chapare (Cochabamba). 

Syndicaliste Cocalero

En 1981 il est nommé secrétaire des sports de son syndicat et en 1985 il est nommé Secrétaire Général. En 1988, sous le gouvernement du MNR est votée la loi du Régime de la Coca et substances contrôlées qui visait à réduire et substituer les cultures de coca excédantes. Morales est alors promut par ses compagnons secrétaire exécutif de la Fédération des Tropiques. 

Au long de sa trajectoire syndicale il connaîtra la prison et sera battu presque à mort.

Durant les années 90, les cocaleros (cultivateurs de coca) s'affrontèrent plusieurs fois avec le gouvernement d'Hugo Banzer Suárez qui avait promis aux États Unis l’éradication totale des cultures de coca.
Morales fut un des plus grands dirigeants d'une fédération de paysans cocalero qui résistait aux plans gouvernementaux car ils considéraient la feuille de coca comme faisant partie de la culture ancestrale des indiens aymaras. Cette fédération avait proposé à Banzer un plan de "Cocaïne zéro" au lieu de "Coca zéro". 

Afin de se faire entendre les cocaleros entreprirent une marche pour le respect et la dignité sur les 600 km qui séparent Cochabamba et La Paz. Ils entrèrent à La Paz entourés de la population et invités à célébrer un accord avec le gouvernement qui n'eut d'autre choix que d'accepter. Mais une fois chacun rentré chez soi, le gouvernement ne reconnu pas les accords et continua sa lutte contre la coca. 

Morales chercha alors de l'aide en dehors du pays et se tourna vers l'Europe et entrepris des campagnes en défense de la coca, contre les politiques anti drogue qui ne faisaient pas de différence entre la coca et la cocaïne.

Première campagne politique

En 1997, pour les élections il s'associe à un parti: le Mouvement vers le Socialisme (MAS). Il arrive au parlement en tant que député de Cochabamba avec 70% des votes.

Lors de sa première tentative d'avoir le pouvoir en 2002, il élabora avec le MAS un programme qui comprenait la convocation d'une assemblée constituante et une nouvelle politique concernant les hydrocarbures. Ils refusaient en particulier la vente du gaz par les ports chiliens tant que le chili ne leur rendrait pas un accès à la mer qu'il avait pris à la Bolivie lors de la guerre du pacifique ou du salpêtre en 1879.
Quatre jours avant les élections, l'ambassadeur des États Unis déclara que si les boliviens choisissaient "celui qui veux que la Bolivie devienne un important exportateur de Cocaïne", l'aide des États Unis serait mise en péril. La déclaration augmenta l'appui à Morales qui remercia l'ambassadeur. 
Lors des élections présidentielles Morales gagna 20,9% des votes soit 1,6% derrière le vainqueur Gonzalo Sánchez de Lozada (Goni). Morales se présenta également comme député et fut élu avec 83% des votes

Morales sorti renforcé des élections et se converti rapidement en grand chef de l'opposition. Peu après avoir pris le commandement de l'état, Goni pris des mesures économiques antipopulaires qui provoquèrent sa chute. 

Sous le thème "contre l’éradication de la coca, pour la nationalisation des hydrocarbures et la convocation d'une assemblée constituante", en février 2003, le MAS avec d'autres organisations syndicales et sociales, s'opposa frontalement au nouvel impôt avec lequel le gouvernement espérait recouvrir la dette fiscale. Les 12 et 13 février 2003 s'affrontèrent violemment les manifestants, policiers en grève et soldats sommés de maintenir l'ordre. Cet affrontement sera appelé par après la guerre du gaz.

Goni se vit obligé de renoncer en octobre 2003 et le pouvoir fut remis temporairement à  Carlos Mesa Gisbert, qui eut aussi à affronter l'opposition du peuple en crise, bien que le MAS l'appuyait. 

En juin 2005 Mesa renonça et la présidence revint à Eduardo Rodríguez Veltzé, président de la cours suprême de justice qui devait reprendre le pouvoir pour maximum 6 mois jusqu'à ce que le Congrès National convoque les élections.

Premier mandat

Morales, dans second essai aux élections présidentielles gagna les élections de décembre 2005 avec 53,74% des voix, alors que son principal opposant Jorge Quiroga en avait 28,59%. Et le Vice Président fut Álvaro García Linera.

Dans ses premiers discours Morales déclara la nécessité de nationaliser les hydrocarbures qui était alors aux mains de transnationales.

Le 21 janvier 2006 Morales assista aux cérémonies religieuses de Tiwanacu où il fut intronisé "Apu Malku" leader suprême, par plusieurs peuples indiens des Andes et il reçu des cadeaux de représentants indiens d’Amérique latine et du monde. 

Dimanche 22 janvier 2006 Morales prit le commandent du gouvernement en tant que Président constitutionnel de la République.

Une de ses premières actions fut de réduire son salaire de 57%, ainsi que le salaire de beaucoup de fonctionnaires et de l'administration publique et déclara que désormais aucun employé public ne peut avoir un salaire supérieur à celui du Président. 

Il annonça également son intention de mener devant le tribunal son prédécesseur  Eduardo Rodríguez Veltzé ainsi que le ministre de la défense Gonzalo Méndez Gutiérrez, les accusant de trahison à la patrie pour avoir fait de la contrebande de missiles avec les États Unis. 

Une grande action du MAS fut les campagnes d'alphabétisation lancées la première année de sa législature avec l'aide des gouvernements de Cuba et du Venezuela. Et l'alphabétisation fut faite également dans les langues locales.

Nouvelle constitution

Dès 2006 sont choisit les 255 membres de l’assemblée constituante chargés de rédiger une nouvelle constitution et de décider le concept des autonomies régionales dans la futur constitution. 
La nouvelle constitution fut réalisée et approuvée le 10 décembre 2007 à Oruro par 164 membres de l'assemblée sur 255. Sa promulgation définitive fut soumise à deux référendums: un pour décider des quelques articles controversés et un autre sur tout le texte constitutionnel. 

L'opposition proclama que la constitution était discréditée parce qu'elle n'avait pas suivit les processus légaux, qu'ils avaient empêché l'opposition d'y participer et qu'elle avait été faite par un comité restreint. 

Le 10 août 2008 Morales fut soumis à un référendum révocateur avec huit préfets et le gagna en recevant 67% des votes.

Le 25 janvier 2009 le referendum pour la constitution eut 90,26% de participation des citoyens inscrits et fut approuvée avec 2 064 397 votes correspondant à 61,43% du total.

Des critiques furent émises quant à la partialité de la Cours Électorale Nationale et des erreurs dans les registres d'électeurs passés et une nouvelle loi électorale fut approuvée. Le congrès approuva une loi avec plus de 23 articles changés par une proposition du MAS. On impulsa un nouveau registre électoral et limita le vote extérieur.

Politique économique

Sous la gestion d'Evo Morales, le PIB augmenta de 5.2%. En 2008 la Bolivie atteint son meilleur taux de croissance enregistré à 6,2% selon le FMI. Cependant en 2009 le PIB est en chute, il est à 3,36%. En 2010 cependant il serait monté à 3.8%, soit plus qu'en 2009.

Le 1 mai 2006, Morales décréta la nationalisation définitive des ressources en hydrocarbures du pays alors qu'un contingent de militaires et de fonctionnaires du Gisement Pétrolifère Fiscal Bolivien (YPFB) était transféré sur des installations pétrolifères, réalisant ses promesses de campagne. La nouvelle norme oblige les entreprises exploitantes d'hydrocarbures d'être mixtes et que au moins 51% de l'entreprise soit possédé par le YPFB. Le YPFB doit également être chargé de la commercialisation tant sur le marché intérieur que pour l'exportation et l'industrialisation. Au final l'état bolivien reste avec 82% des revenus et les compagnies pétrolières avec 18%. Les entreprises impliquées ont déclaré que même avec ces conditions l'exploitation restait rentable. 

Un décret similaire concerne la distribution des terres, en juin 2006, qui offre des terres d'état à des paysans pauvres et en particulier à des indiens ayant pour but final de nationaliser les grand domaines foncier et les redistribuer au paysans. 

Politique extérieure

Au début de son mandat Morales déclara appuyer les politiques des Présidents latino américains Fidel CastroLuiz Inácio Lula da SilvaNéstor Kirchner et en particulier celles du Président Vénézuélien Hugo Chávez.

Avant d'assumer son premier mandat il fit un grand tour pour visiter Cuba, le  Venezuela, l'Espagne, la France, la Hollande, la Belgique, la Chine,  l’Afrique du Sud et le Brésil, et rencontrer les différents chefs d'état afin de trouver des appuis politiques et économiques pour ses plans de transformation de l'économie bolivienne.

Il signa différentes conventions avec ses homologues cubain et Vénézuélien pour faire entrer en Bolivie des médecins cubains et des professionnels pétroliers vénézuéliens.

En mai 2006 Morales participa au sommet des chefs d'état Amérique Latine et de l'Union Européenne afin de chercher de l'appui pour reconnaitre que la feuille de coca n'est pas la cocaïne et renforcer la présence internationale du pays. 

Il critiqua ouvertement les traités libres signés par les gouvernements du Pérou et de Colombie avec les états Unis et appuya le gouvernement Vénézuélien dans sa sortie de la Communauté Andine.

En février 2007, il renvoie son ministre de l'Education, Félix Patzi, qui soutenait une réforme de l'éducation mettant l'accent sur les langues indigènes au détriment de l'espagnol, prenant ainsi ses distances avec l'indigénisme radical.

En 2008, il expulse l'ambassadeur américain Philip Goldberg et la DEA, l'accusant d'espionnage et d'opérations de déstabilisation contre son régime. La Bolivie était alors confrontée à une opposition sécessionniste de la part de certaines provinces, notamment de Santa Cruz.

Suite à cela, les Etats-Unis ont retiré à la Bolivie le bénéfice de l'Andean Trade Promotion and Drug Eradication Act et l'ont classé comme l'un des « mauvais élèves » de sa « guerre contre la drogue »

Par rapport au conflit Israélo Palestinien, vu son opposition avec les États Unis, il soutient le monde arabo musulman de la zone en conflit. Il accueille le président Iranien, Mahmud Ahmadineyad comme un "compagnon révolutionnaire et un frère".

Second Mandat

Le 6 décembre 2009, Evo Morales est triomphalement réélu, en obtenant plus de 63% des voix, contre 27% à son principal adversaire, l'ultra-conservateur Manfred Reyes. Peu de temps après, Manfred Reyes, mis en examen, s'enfuit pour les Etats-Unis, tandis que l'ex-gouverneur de La Paz, José Luis Paredes, s'exile en Argentine pour des raisons similaires; Branko Marinkovic, ancien président du Comité Pro Santa Cruz qui avait aussi mené la fronde contre Morales, serait aussi en fuite (il est soupçonné d'être lié au complot du boliviano-croate Rozsa Flores, démantelé en avril 2009, et qui aurait visé à assassiner Morales). Avec la majorité absolue du MAS au Congrès et plusieurs personnalités de droite enfuies sous divers prétextes, la droite est pratiquement inexistante au niveau national, n'étant plus présente qu'au niveau régional.

Lors des élections municipales de 2010 un nouveau parti de gauche, formé des dissidents du MAS, le Mouvement sans peur (Movimiento Sin Miedo) gagna les élections dans plusieurs municipalités. Cependant depuis le début de l'année le MAS est en train d'évincer petit à petit chaque maire, sous prétexte de malversation ou de corruption, et de remplacer les postes par des représentants du MAS sans convoquer d'élections, ce qui est totalement anti démocratique. 

Une nouvelle loi appelée loi contre le racisme dans les médias à également été fortement contestée car elle permettrait au pouvoir de contrôler la liberté d'expression des médias sous prétexte de discrimination ou de racisme exacerbé.

État plurinational de Bolivie

En 2010, avec l'approbation de la nouvelle constitution, la République de Bolivie change de nom et d'ère pour s'appeler "L'état plurinational de Bolivie" qui désormais sera fêté le 22 janvier de chaque année.

Fin 2010 ce gouvernement fait littéralement exploser le pays au lendemain de noël en votant un décret qui fit monter le prix de l'essence à 73% d'un coup, évènement qui sera appelé le "gazolinaso". Les réactions ne se sont pas faites attendre, dès le sur lendemain, des manifestations violentes eurent lieu dans les foyers électoraux du partis, principalement à Cochabamba et El Alto. Pour le nouvel an ce décret fut annulé, déclarant qu'Evo Morale gouvernait "en écoutant son peuple". Aujourd'hui le problème de la contrebande d'essence et de la crise économique éminente (ce pourquoi le décret avait été voté) n'est pas résolu et on attend de voir ce qui va se passer...

Sources: 

https://es.wikipedia.org/wiki/Evo_Morales

https://fr.wikipedia.org/wiki/Evo_Morales

 
   
 

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