L'ASOFAMD et les Desaparecidos de Bolivie (1966-1982)

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L'ASOFAMD et les Desaparecidos de Bolivie (1966-1982)
     
 

Par Solène Pénisson

L’Argentine est tristement connue pour compter de nombreuses disparitions forcées[1] des années 1976 à 1983. On dénombre au total environ 30 000 disparus dans ce pays suite à la répression menée par les différentes juntes militaires alors au pouvoir.

Peut-être moins connu, la Bolivie compte aussi ses disparus, estimés à 150. De 1964 à 1982, le pays dirigé par des militaires, accédant au pouvoir suite à un coup d’Etat, a connu des périodes où se pratiquaient des exécutions arbitraires, tortures et autres traitements cruels et dégradants comme la disparition forcée, en toute impunité.

Le Saviez-vous?

Aujourd'hui des organisations luttent non seulement pour le recherche des corps des disparus mais également pour la sensibilisation au devoir de mémoire et la lutte contre l'impunité.

ASOFAMD qui est présentée plus bas dans l'article, est une de celles-là.

Les disparitions forcées en Bolivie: historique

En 1964, le Général René Barrientos Ortuño, prend le pouvoir et renverse le Président démocratiquement élu Victor Paz Estensoro. Ce coup d’Etat fut le premier d’une longue liste et, dès 1966, commença la pratique des disparitions forcées.

Face à un pouvoir autoritaire, de nombreuses organisations (syndicats, partis politiques, etc) s’organisèrent afin de s’y opposer. Réprimées le plus souvent violemment, ces révoltes ne réussirent pas à renverser le pouvoir alors en place. Une des premières insurrections à compter de nombreux disparus fut le massacre en 1970 de la guérilla de Teoponte.

L’origine de la guérilla de Teoponte

Le 18 juin 1970, soixante-sept combattants guérilleros appartenant à l’ELN[2] partent de La Paz (siège du gouvernement bolivien), sous couvert d’une campagne d’alphabétisation de la population, pour rejoindre la localité de Teoponte (a 200 kms au Nord du département de La Paz dans la Province de Larecaja). Ils ont pour objectif de continuer la guérilla initiée par le Commandant Ernesto Che Guevara en 1967 à Ñancahuazú (département de Santa Cruz) en Bolivie[3].

La guérilla de Teoponte était composée d’universitaires, d’étudiants, de paysans, de mineurs et de jeunes professionnels boliviens, péruviens, argentins et chiliens. Pour ces jeunes guérilleros de Teoponte, la lutte armée était le principal moyen de rétablir un gouvernement démocratique et de briser le pacte «paysans-militaires» mis en place par le Général Barrientos dès 1964 afin de s’assurer un soutien populaire et de se maintenir au pouvoir.

Du 26 septembre 1969 au 6 octobre 1970, le Général Ovando, Président de fait entra pour la seconde fois au pouvoir en Bolivie par un coup d’Etat. L’un de ses objectifs principaux était d’éviter tout mouvement d’insurrection dans le pays.
Face à une politique d’isolement et de répression systématique de tous les mouvements de gauche et des syndicats, les futurs guérilleros de Teoponte furent animés par un sentiment de révolte à l’encontre d’un pouvoir autoritaire soutenu par les Etats-Unis.

Ces derniers, à travers la CIA mirent en place le célèbre Plan Condor afin de conserver leur sphère d’influence en Amérique latine. Il s'agit d'une intelligence militaire et civile installée par les services américains et les régimes autoritaires militaires d’Amérique du Sud dans les années 1970 dont le but était de briser l’émergence de mouvements syndicaux et politiques de gauche afin d’éviter un autre « Cuba » ou « Vietnam ». Ce plan a eu pour résultat la disparition de 100 000 personnes.

La rapide mise en déroute de la guérilla

La guérilla qui dura du 19 juin au 1er novembre 1970 fût mise en déroute par le manque de nourriture, les maladies, les dénonciations de la localisation des guérilleros par les paysans de la région auprès de l’armée et enfin, l’ordre donné par le Président de fait, le Général  Alfredo Ovando Candia : «ni prisonniers, ni blessés, que des cadavres». Ce qui donna lieu à de nombreuses exécutions sommaires; bien que la peine de mort n’existait pas officiellement en Bolivie.

Les actions commencèrent par la prise de deux otages d’une entreprise américaine d’exploitation d’or dans la région afin d’obtenir la libération de dix de leurs compagnons de l’ELN. Le gouvernement accéda à leur demande: tous les prisonniers politiques furent libérés et les otages furent relâchés.
A partir de ce moment la zone fut déclarée zone militaire. Les guérilleros décidèrent alors de se séparer en différents groupes pour être moins facilement repérés par l’armée.

Après un ultimatum lancé à la guérilla par le gouvernement, des milliers de soldats boliviens, appuyés par les Etats-Unis avec des hélicoptères, des avions et des bombes au Napalm (prohibées par les conventions internationales), s’affrontèrent avec un groupe de guérilleros une première fois le 30 juillet 1970 et tout le groupe perdit la vie.

Les semaines suivantes, l’armée poursuivit les groupes de guérilleros restants et la plupart trouvèrent la mort : soit de faim et de fatigue, soit suite à des exécutions entre guérilleros pour cause de désertions ou soit suite à des exécutions sommaires par les soldats de l’armée bolivienne. Le 12 octobre 1970 furent capturés le chef de la guérilla : Chato et un autre combattant guévariste.
Durant le conflit fut mise en place une commission pacifique à l’initiative d’organisations syndicales et de défense des droits de l’homme. Le 29 octobre, cette commission, chargée de retrouver les combattants survivants, entra en contact avec six d’entres eux à Tipuani. Le Général Torres au pouvoir depuis le 7 octobre suite à un coup d’Etat qui mit en déroute Ovando, permit à huit survivants[4] de s’exiler au Chili le 4 novembre 1970 et à un autre combattant[5] le 13 novembre en Argentine.

Suite à ces événements, la guérilla de jeunes luttant pour défendre leurs droits et un monde qu’ils voulaient plus juste apparut comme une aventure tragique : non comprise par la population et mal préparée politiquement et militairement car ne bénéficiant d’aucun soutien tant de Cuba que des secteurs communistes nationaux et internationaux.

 Les corps des guérilleros remis par l’armée aux familles en 1970

Après le sauvetage des survivants, et surtout d’une grève de la faim des familles des combattants, la commission pacifique s’organisa pour récupérer leurs défunts. Les quatre premiers restes[6] furent remis à leurs familles le 27 septembre 1970. Suivirent le 26 novembre, douze autres corps[7] et le 29 novembre, les six derniers guérilleros[8] remis à cette époque. Lors de la restitution des corps, il apparût aux familles que la majorité n’étaient pas décédés lors d’affrontements mais fusillés sommairement par l’armée bolivienne.

De plus, se posa, dès cette époque, le problème de l’identification des corps. Ceux-ci furent d’abord enterrés dans des fosses communes et changés de sépulture plusieurs fois, car les militaires craignaient que les corps ne fussent découverts. Finalement, quelques corps furent exhumés et remis à leurs familles sans identification.

A cette époque dix-neuf restes furent restitués et trente-neuf restèrent disparus.

La recherche actuelle des disparus de Teoponte

Les acteurs de la découverte de nouveaux corps

Depuis le début des années 2000, ASOFAMD[9], œuvre pour retrouver les corps des disparus de la guérilla de Teoponte et grâce à elle treize nouveaux restes ont été retrouvés ces deux dernières années.

ASOFAMD est une organisation non partisane formée de familles de détenus, disparus et assassinés durant les périodes de « démocraties autoritaires » et dictatoriales de 1964 à 1982. Les premières à se réunir à cette fin furent celles des combattants de Teoponte. ASOFAMD possède la personnalité juridique depuis 1983 et appartient à la FEDEFAM[10] qui a voix consultative à l’ONU.

L’association a pour responsabilités de récupérer les restes des personnes disparues et de lutter contre l’impunité. Elle se fixe pour mission de rechercher la vérité et de garder la mémoire des martyrs de la Libération Nationale, ainsi que d’obtenir la justice et de punir les responsables de ces crimes contre l’humanité.

Le CIEDEF[11] créé en 2003 est un comité dirigé par le ministère de la justice bolivien et est formé d’ASOFAMD, du ministère du gouvernement (ou de l’intérieur), du ministère de la Défense, du ministère de la santé et de la Chancellerie.
Son objectif, est d’éclaircir les disparitions forcées en Bolivie de 1964 à 1982. Bien que le CIEDEF ne fût créé qu’en 2003, la recherche de la vérité et des disparus de Teoponte a commencé dès 1982 de manière officieuse grâce aux investigations menées sur le terrain par Alejandro Rodriguez (membre d’ASOFAMD) et s’est conséquemment enrichie de 2000 à 2006 grâce aux recherches menées par Gustavo Rodriguez (auteur du livre Teponte, la otra guerrilla guevarista en Bolivia[12]).

Les restes retrouvés en 2009 et 2010

En juillet et août 2009 un groupe formé du CIEDEF, d’une équipe d’anthropologues judiciaires argentins et du Défenseur du peuple est entré une première fois dans la forêt autour de Teoponte pour effectuer des fouilles. Suite à l’identification précise de la zone où ont combattu les guérilleros, ces fouilles ont permis, notamment par l’identification d’ADN, de restituer à leurs familles quatre corps[13]. Cinq autres restes ont été retrouvés mais, n’ont pas put tous être identifiés formellement. 

Du 25 juin au 4 juillet 2010 le même groupe qu’en 2009, accompagné du haut commissariat aux droits de l’Homme pour les Nations Unies, sont retournés à Teoponte. Trois nouveaux corps ont été retrouvés et ils sont actuellement en cours d’indentification par ADN.

Aujourd’hui, la recherche des vingt-six disparus restants semble de plus en plus improbable. Il existe différents facteurs qui rendent difficile la découverte de nouveaux restes : le silence des autorités de l’époque, le fait que les guérilleros aient été enterrés dans des fosses communes puis changés de place par les militaires pour rendre leur découverte plus difficile, et la nature géologique du terrain sur lequel ils se trouveraient (terre meuble et érodée située dans une région très pluvieuse en été) rendent très compliqué la découverte de nouvelles traces d’ADN et donc l’identification scientifique et irréfutable des restes retrouvés ainsi que la possibilité de découvrir de nouveaux corps.

Le difficile devoir de mémoire de la Bolivie d’aujourd’hui

La recherche et la découverte de nouveaux restes à Teoponte, bien qu’étant un pas en avant dans la recherche de la vérité et de la récupération de la mémoire historique par les autorités boliviennes actuelles, les institutions nationales et internationales, reste cependant un cas isolé en Bolivie dans la recherche de ses disparus.

Pour ASOFAMD, le pouvoir politique actuel (le Mouvement au socialisme dirigé par Evo Morales au pouvoir depuis janvier 2006 et réélu en décembre 2009) manque d’une réelle volonté politique pour éclaircir les disparitions forcées en Bolivie et en sanctionner les responsables en préférant aller de l’avant que de regarder en arrière. En effet, cette politique, dite de justice restauratrice au niveau international, a pour principe de pardonner aux auteurs et complices de crimes afin de rétablir une certaine paix sociale.
Ceci a pour conséquence en Bolivie de ne rien faire qui pourrait déranger les forces armées [14]. Cette vision est critiquée comme « Olvido y perdón » (oubli et pardon), à l’inverse d’ASOFAMD dont la devise est « ¡Ni olvido ! ¡Ni perdón ! » (Ni oubli ! Ni pardon!). L’association dénonce, à travers une telle politique, le maintien de l’impunité et l’amnésie collective de son histoire.

La recherche et la découverte de nouveaux restes à Teoponte ne permet pas seulement aux familles de pouvoir enterrer dignement leurs défunts, d’autant plus qu’il est parfois difficile de retrouver la famille de certains guérilleros, elle vise surtout à ne pas laisser se perdre la mémoire historique de tels événements et de ne pas laisser les auteurs de crimes contre l’humanité[15] impunis.

Les périodes dictatoriales en Bolivie sont à peine évoquées dans les programmes scolaires boliviens actuels, cette mémoire risque de se perdre et c’est pourquoi ASOFAMD lutte pour que la mort des jeunes de Teoponte ne soit ni oublié, ni réécrite.

Un peuple sans histoire est un peuple sans futur.

L’association connait aujourd’hui des difficultés pour continuer son action. En effet, le gouvernement bolivien ne finance la recherche des disparus qu’à travers le CIEDEF et la plupart des programmes de coopération ne financent plus que des projets dans le domaine de la protection de l’environnement. Si vous souhaitez aider ASOFAMD et découvrir son action plus en détails, vous pouvez consulter son site internet ou la contacter.

Je voudrais, enfin, profiter de cet article pour remercier ASOFAMD pour son aide. Je voudrais également rendre hommage à son ancienne Présidente Anita Urquieta Paz, sœur d’un guérillero mort à Teoponte, qui a contribué au renouveau d’ASOFAMD et dont le décès le 23 juin dernier durant son mandat est une perte douloureuse pour l’association.

Solène PENISSON


[1] La disparition forcée est définie comme l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l’Etat ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’Etat, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi (article 2 de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées du 23 septembre 2005) .

[2] Ejército de Liberación Nacional c’est-à-dire Armée de Libération Nationale. Créée en 1966 par le groupe des guérilleros du commandant Ernesto Che Guevara, elle a lutté pendant toute la période dictatoriale en Bolivie afin de renverser le pouvoir en place et établir un système basé sur l’idéologie marxiste. Elle fit l’objet d’une répression très dure par les militaires au pouvoir. Elle avait des sections d’appui en Argentine, Chili et Pérou. C’est aujourd’hui devenu un parti politique bolivien.

[3] La guérilla du Che est le nom donné au groupe de guérilleros commandé par Ernesto Che guevara en Bolivie de 1966 à 1967. Le groupe établit son campement de base près de la rivière Ñancahuazú (à 200 kms au sud de la ville de Santa Cruz). Le but de la guérilla était d’établir un « foyer » guérillero en Bolivie (pays au cœur de l’Amérique latine frontalier avec l’Argentine, le Chili, le Pérou, le Brésil et le Paraguay) afin d’étendre plus facilement la guerre de guérillas à tout le continent et permettre la mise en place de l’idéologie marxiste dans la région (comme à l’époque au Vietnam).

[4] Osvaldo Peredo Leigue "Chato", Jorge Ruíz Paz "Omar", Edison Segade Jurado "Jesus", José Miguel Celiz González "Alberto", "Rogelio" Calixto Pacheco Gonzáles, Delfín Mérida Vargas "Mario", Cancio Plaza Astroña "Santiago" et Guillermo Veliz González "Gastón" (Presencia: 5 de noviembre de 1970)

[5]  Rolando Araníbar Bustos "Sebastián" (Presencia: 29 de noviembre de 1970)

[6]  Adolfo Quiroga Bonadona "Gordo/Rodolfo", Juan José Saavedra Morató "Marco Antonio", Antonio Figueroa Guzman "Toño" et Aldofo Huici Alborta "Pocho" (El Diario: 28 de septiembre de 1970)

[7]  Horacio Rueda Peña "José", Hugo Diario Busch "Gregorio", Benjamin Cordero Ponce "Benjo Cruz", José Arce Paravicini "Pedrito", Moises Rueda Peña "Ringo", Eduardo Quiroga Banadona  "Freddy", Hugo Bohórquez Fernández "Mauricio", Alvaro Urquieta Paz "Cesar ",  Raul Ibarguen "Chaska", Ricardo Justiniano Roca "Sergio", Noberto Domínguez Silva "Mamerto" et Carlos Suárez Soto "Alfonso" (Presencia: 26 de noviembre de 1970)

[8] Hugo Rodriguez "Ignacio", Carlos Navarro Lora "Luis", Arturo Callapiña "Raúl", Enrique Farfan "Adrián", Javier Landivar Vilar "Quiro" et Emilio Quiroga Bonadona "Napoleón" (El Diario:30 de noviembre de 1970)

[9] Asociación de Familiares de Detenidos Desaparecidos y Mártires por la Liberación Nacional c’est-à-dire Association des familles des détenus, disparus et martyrs pour la Libération nacionale

[10]  Federación Latinoamericana de Asociaciones de Familiares de Detenidos Desaparecidos c’est-à-dire la Fédération latinoaméricaine des associations des détenus et disparus

[11] Consejo Interinstitucional para el Esclarecimiento de las Desapariciones Forzadas c’est-à-dire le Conseil interinstitutionnel pour l’éclaircissement des disparitions forcées (Ibid. note de bas de page n°4)

[12]  Teoponte, l’autre guérilla guévariste en Bolivie

[13]  Ceux de Rafael Antezana Egüas "Changito", Francisco Imacaca Rivera "Kolla", Delfin Merída Vargas "Mario" et Eloy Mollo Mamani "Dulio" (Base de données sur la Guérilla de Teoponte, ASOFAMD)

[14] A travers, par exemple, la non déclassification des dossiers militaires de 1980 (dictature de Luis Garcia mesa) malgré trois résolutions en ce sens de la Cour Suprême de Sucre (témoignage de Nadia Alejandra Cruz Tarifa, avocate d’ASOFAMD).

[15] La disparition forcée de personnes est considérée comme un crime contre l’humanité en droit international et selon la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées du 23 septembre 2005

Sources:

Informe sobre las desapariciones forzadas en Bolivia, Capitulo boliviano de derechos humanos, democracia y desarrollo y ASOFAMD, 3ra edicion.

Témoignage de Freddy Salazar Sanjinez, salarié d’ASOFAMD chargé des relations interinstitutionnelles et ex-combattant de l’ELN

Teoponte, la otra guerrilla guevarista en Bolivia, Gustavo Rodríguez Ostria, Okipus.

El Diario: 15, 22, 25, 29 y 31 de julio; 1 y 22 de agosto; 3 y 28 de septiembre de 1970

 
   
 

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