Avant 1952, ne pouvaient pas voter aux élections présidentielles ni les analphabètes ni les femmes. De plus pour être considéré comme citoyen il fallait avoir une rente minimum.

En 1952 on concéda le droit de vote à tous les boliviens de plus de 21 ans (ou de 18 si marié) sans importance de sexe, d’éducation, d’occupation ou de rente.  Ainsi on donna le droit de vote à plus de 70% de la population.

Cette nouvelle mesure amenait avec elle certains changements structurels au système ; on retira le vote municipal; les maires étaient dès lors choisis par l'exécutif, cela centralisa le pouvoir. On imposa le vote simultané pour les présidents, vice-présidents, sénateurs et députés une fois tous les 4 ans. Enfin on enleva la charge de député uninominal, c’est à dire celui qui représentait les provinces.

Le vote obligatoire ne changea pas le système de vote dont le degré de fraude restait élevé depuis les oligarchies du début du siècle. Le MNR contrôla les votes et bien qu’il avait la majorité assurée, il maintînt ce système afin d’avoir également la majorité au parlement. Le modèle mexicain, d’un parti unique avec un vote ouvert se suivait au pied de la lettre. 

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Source: 

José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 4ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2001