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BoliviAlpaca; laine d'Alpaga naturelle
     
 

BoliviAlpaca est une petite enterprise avec laquelle caserita.com travaille depuis 2011.

Créée par une dame danoise, Hanne Errboe, l’entreprise a pour but de vendre et de faire la promotion des produits en laine d’Alpaga afin de générer des revenus pour les femmes de l'altiplano à travers un travail digne.

Pour caserita.com elle réalise des écheveaux de laine d’Alpaga épaisse (L et XL) en couleurs naturelles, de très haute qualité.
Ces écheveaux, comme tous les produits de BoliviAlpaca ont été réalisés entièrement à la main par des artisanes boliviennes de l’altiplano

Ils sont réalisés avec de la laine d’alpaga de qualité superfine et à l’aide d’une quenouille, selon la méthode traditionnelle. Les couleurs des écheveaux sont naturelles, sans teintures ajoutées. Ils sont donc entièrement naturels et présentent les couleurs du pelage de l’alpaga.

En plus des écheveaux de laine, BoliviAlpaca réalise également des pulls, des cardigans, des vestes, des ponchos, des châles, des écharpes, des accessoires et vêtements pour bébés.

Nous avons rencontré Hanne qui nous a raconté l'histoire de l'entreprise:  

Combien de personnes travaillent à Bolivia Alpaca?

« Aujourd’hui il y a plus de cent personnes qui travaillent pour nous car, comme nous vendons des produits à base de laine filée à la main, nous avons besoin de beaucoup de mains ! Il y a plus de cinquante personnes qui tissent et plus de cinquante qui tricotent.

Au début on avait plus de monde pour filer la laine que pour tricoter mais maintenant nous travaillons directement avec des designers et du coup nous avons besoin de beaucoup de tricoteuses également.

Nous faisons les modèles des designers maintenant, des modèles exclusifs que nous ne vendons pas sur notre page web. Nous travaillons avec des designers du Danemark principalement. Cela nous permet d’avoir du travail régulièrement et un revenu sûr. Avant on vendait nos designs sur la page web mais ça ne marchait pas beaucoup. On ne peut pas non plus vendre produit par produit, on vend en gros, on ne peut pas envoyer chaque petite chose, ça prend trop de temps. Heureusement maintenant on est presque full avec les designers.

Comment cela a-t-il commencé ?

J’ai travaillé de nombreuses années dans des ONG mais en parallèle j’ai commencé à travailler sur ce projet pour aider mes employées et anciennes employées qui savaient tricoter. Peu à peu ça s’est développé.

Mauri travaille avec moi depuis que je suis arrivée…il y a plus de 25 ans. Elle savait déjà tricoter, pour elle et puis pour moi et ma famille. Elle est de celle qui produit le plus, elle et son groupe, parce que chacune d’entre elles organise le travail d’un groupe, généralement les femmes du quartier. La plupart viennent d’El Alto, elles sont de la campagne mais elles vivent maintenant à El Alto. Avant je travaillais avec les gens de la campagne mais finalement cela me coutait beaucoup d’aller chercher les produits ou qu’elles les amènent, maintenant on travaille avec celles qui vivent à El Alto. Il y a aussi des femmes d’autres quartiers comme Chasquipampa, etc.

C’est souvent une personne que je connais puis sa famille, ses sœurs, cousines, amies, voisines, etc. C’est important qu’elles se connaissent entre elles car il faut qu’elles se fassent confiance et qu’elles accomplissent bien le travail, de bonne qualité et pour une date précise. Moi je connais les présidentes de groupes, je ne peux pas connaître tout le monde et mais comme elle change chaque année au final je connais de plus en plus de monde.

Comment avez-vous trouvé ces artisanes ?

Je travaille avec les groupes qui on suivit des formations pour apprendre à lire et écrire avec les ONG avec lesquelles je travaillais. On était appuyés par la communauté Européenne, par le Danemark, etc. mais lorsque les projets furent terminés, ces femmes se sont retrouvées sans aide. Alors je leur ai proposé de continuer avec ce projet et aujourd’hui c’est ce qui leur permet de vivre.

Moi je suis agronome au départ, donc ce n’est pas moi qui m’occupe des designs, des formations etc. Mais chaque chef de groupe, une fois qu’elle peut faire un design peut l’apprendre aux autres etc. Elles s’arrangent entre elles. Au début ce fut difficile de trouver des femmes qui tricotent mais il y en avait toujours qui savait filer la laine. Car la majorité sont des femmes de la campagne, qui sont venue il y a 10-20 ans, et c’est là qu’elle on apprit à filer.

Il n’y a que des femmes car le tricot et le filage de la laine ne sont pas des travaux pour les hommes. Ces derniers normalement tissent avec des métiers à tisser, mais hormis les housses de cousins, les châles, les ruanas, nous ne produisons pas tellement de tissu. Il n’y a qu’un seul homme qui fait tout le travail du tissage.

Depuis combien de temps fonctionne l’entreprise ?

L’entreprise a maintenant près de 5 ans. Mais dès que je suis arrivée nous avons fait quelque chose. J’ai arrêté de travailler pour l’ONG il y a deux ans pour me dédier complètement à Bolivia Alpaca. Donc ça fait seulement deux ans que je fais ça à temps pleins et on en avait besoin, car c’est vraiment beaucoup de travail. Une fois que cela fonctionne et qu’on s’engage il faut que l’on accomplisse les demandes.

Comment est réparti le travail ?

Mon travail est de coordonner le tout et de faire le contrôle de qualité. J’ai aussi des personnes qui m’aident bien dans ce travail. Pour l'instan je met les étiquettes aussi car personne ne sais utiliser la machine à coudre.

Chaque « tête » de groupe doit aussi faire elle-même le contrôle. Elles viennent ici, prennent de la laine et les commandes, puis elles rentrent chez elle avec la matière première et distribuent le travail. Une fois les commandes réalisées elles me ramènent les produits, ou je vais les chercher et je les paye.

Les femmes travaillent chez elles, ce qui est plus facile pour elles comme ça elles peuvent aussi surveiller leurs enfant, faire ce qu’elles doivent faire dans la maison et s’organiser comme elles veulent. On essaye de se réunir une fois par semaine, soit moi je vais là-bas soit elles viennent ici. Aujourd’hui par exemple il y en a trois qui vont venir.  

Quel est le processus de confection des produits ?

C’est moi qui m’occupe de la matière première pour être sure que c’est de la bonne qualité. J’achète la laine à COPROCA en tops, je la donne à filer aux fileuses, elles me ramènent la laine filée, on la lave, et puis je la donne aux tricoteuses qui me ramènent une semaine après les produits. On fait le contrôle de qualité, coud les étiquettes, repasse le vêtement, on le met en sac et il est prêt à être vendu.

Si on vend la laine en tant que laine, on la met en écheveaux de 100 gr. Et une étiquette afin de la vendre. Nous avons une machine électrique pour faire les écheveaux mais elles n’aiment pas l’utiliser. Elles préfèrent le système mécanique et silencieux, en plus elles disent que la machine est trop rapide et que ça casse le fil. Alors on a fait un système avec une roue de vélo et ça marche très bien. Par jour une personne peut faire maximum 20 kg d’écheveaux.

Pour filer la laine le mieux c’est de la faire à la main avec une quenouille. Certaines avaient acheté une machine pour le faire à la machine mais elles mettent de l’huile dans la machine et cela tache la laine. C’est mieux que tout soit fait à la main pour la qualité du produit, à la fois pour la régularité et pour la propreté. Elles savent bien le faire même s’il faut toujours contrôler parce que parfois elles ne font pas attention et la laine n’est pas régulière. Maintenant c’est de la très bonne qualité.

Le problème avec la laine d’alpaga quand elle est neuve c’est que ça fait des petites boules de laine, des peluches qu’il faut enlever, mais après un certain temps ça ne le fait plus. Nous avons une dizaine de couleurs naturelles. Nous avons fait un peu de teinture naturelle mais c’est assez compliqué.

Tout cela demande beaucoup de travail, toute la laine de nos produits est préalablement tissée à la main.

Comment fixez-vous les prix ?

On paye par produit ; mais pour calculer le prix d’un produit on calcule le prix de la laine en fonction du poids et de la main d’œuvre en fonction du temps, on compare les prix avec les prix du marché et on fait le prix de base ensemble. Ensuite j’ajoute les frais supplémentaires et je préviens le client du prix final. Une fois qu’on a le prix c’est un prix fixe qui reste. Bien qu’avec l’inflation de janvier on a du augmenter de 10% les prix, comme tout le monde…

Maintenant il n’y a plus de pause. Avant il n’y avait pas du travail toute l’année alors les femmes n’avaient pas de revenus toute l’année, mais maintenant heureusement ce n’est plus le cas. On a même trop de travail ! C’est bien pour les femmes car maintenant elles son habituées à recevoir fréquemment leur salaire.  

Quelle est votre ligne de vente ? À qui vendez-vous ?

Notre style est simple et rustique. C’est cela qu’on aime et ce qui se vend au final.

On vend en Norvège, en Suède, au Danemark bien sûr puisque mes contacts sont principalement de là-bas. Mais aussi au Etats-Unis, au Canada et un peu en Allemagne et en Hollande. C’est vrai que le style rustique plait surtout au pays du nord.

Nous vendons aussi à Las Gringas, nos produits rustiques et notre laine. Cette laine ne se trouve qu’ici ; celle qu’on trouve ailleurs est de mauvaise qualité, c’est pour cela qu’on la fait nous même. Même si cela coute plus cher, c’est de la bonne qualité, ce qui est bien important.  

Au Danemark j’ai une associée, une amie qui a vécu ici et qui fait la redistribution sur place. Donc moi j’envoie juste tout directement à elle, ce qui est plus simple et reviens moins cher. En plus de cela elle cherche des clients et des designers.

On veut être indépendants, sans financements extérieurs. C’est pour cela que nous ne sommes pas une ONG. C’est important d’avoir un projet soutenable dans le temps et le problème quand on reçoit de l’aide de l’extérieure c’est que quand on ne l’a plus on se rend souvent compte que le projet n’est pas soutenable à long terme. C’est pour cela que je ne veux pas travailler avec de l’aide. C’est mieux de commencer petit à petit et pour soi. 

Voir les produits de cette entreprise

 
   
   
 

Commentaires - Laisser un commentaire

 
     
 
10 Avril 2016 - yakin - (Tunisie)
      Une meilleur laine et un beau travail manuel pour obtenir de laine pure et FORMIDABLE à porter de A jusqu’à Z.....Braaaavo...<3...<3...<3...
 
 
     
     
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