La chute du général Banzer ouvrit une période de grande instabilité politique. En quatre ans, 9 gouvernements se succèderont dont 7 de fait et 2 constitutionnels, avec une moyenne d’un nouveau gouvernement tous les 5,5 mois.
Pereda resta 4mois au pouvoir (21 juillet 1978- 24 novembre) avant d’être démit par le Général Padilla qui gouverna jusqu’en juin 1979. Après lui on convoqua des élections et ce fut Walter Guevara Arze, ancien fondateur du MNR puis du Parti Révolutionnaire Authentique, qui fut désigné par le congrès Président intérimaire et démit moins de trois mois après par le coup d’état du MNR et du UDP; où le Colonel Natusch prit la présidence pour 16 jours avant de renoncer.
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Le saviez-vous?
Le leader du PS-1, Marcelo Quirago Santa Cruz, initia le jugement de l’ex-Président Banzer, accusé de violation des libertés fondamentales des boliviens et de délits économiques. Mais la défense déclara qu’on attaquait non seulement Banzer mais surtout les Forces Armées qui, susceptibles, lancèrent le coup d’état avant la fin du procès. Par après Banzer fut élu Président, ce qui renda difficile toute tentative de jugement. Ainsi le procès fut oublié et Banzer jamais jugé pour ses crimes.
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La réponse au coup d’état que l’on attribua à Paz Estenssoro sans que ce soit jamais éclaircit, fut forte ; la COB se mit en grève générale, la confédération des paysans bloqua les routes dans tout le pays. Le congrès se réunit d’urgence et lança les négociations entre la COB et les Forces armées. Pendant ce temps les forces armées réprimaient dans le sang les manifestations et grèves; il y eut des centaines de morts et plus de 500 blessés. Le ministre des finances Feliciano Agapito ordonna à la banque centrale qu’on lui donne 64 millions de Bs. dont on entendit plus jamais parler.
Après 16 jours on arriva à un accord ; la COB se retirait des négociations et les Forces Armée acceptaient la démission de Natusch à condition que Guevera ne revienne pas au pouvoir. Le congrès désigna alors Lidia Gueiler, Présidente de la chambre des députés, Présidente constitutionnelle intérimaire.
Son gouvernement affronta pour la première fois depuis 7 ans la crise économique. On dévalua la monnaie de 20 à 25 peso par dollar, augmenta le prix des carburants et ajusta les prix des transports et des aliments de base. Les mesures furent accueillies par les protestations de la COB, des grèves et blocage des routes. Mais le gouvernement ne fléchit pas et fit face à la crise économique.
Cependant la Présidente souffrait de la pression des forces armées, commandées par Garcia Meza qui força les lois et repris le commandement de l’armée, le 18 avril 1980. En mai le chef de la sécurité de la garde Présidentielle tenta d’agresser la Présidente. Pendant tout le gouvernement Garcia Meza menaça les vieux leaders politiques de gauche et fit régner la terreur.
En 1880 se déroulèrent les élections qui se voulurent pacifiques et transparentes. Comme il n’y eut pas de majorité absolue le congrès dut choisir un Président, mais tout le monde savait que le coup d’état était proche. Il se produit le 17 juillet.
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Source:
José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 4ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2001
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