Depuis l’époque précéramique les américains ont laissé des témoignages gravés ou peints sur la roche à l’air libre ou dans des grottes.
Au Brésil (Piaú) les archéologues ont trouvé un fragment de roche peinte qui daterait de 17 000 ans avant J.C. Il s’agit de la plus vieille d’Amérique du Sud.
En Bolivie on a trouvé des mains peintes dans une cave de Mojocoya (département de Chuqisaca).
La société de recherche en art rupestre de Bolivie (SIARB) distingue différentes périodes principales :
- La période précéramique : des petites peintures rouges qui représentent des troupeaux d’animaux tels que les guanacos et les cervidés, et parfois quelques hommes.
- La période préinca : gravures ou peintures monochromes ou polychromes parfois très développées avec des éléments géométriques.
- La période Inca : l’art rupestre de cette période présente plutôt une architecture taillée dans la roche.
- La période coloniale : apparaissent des pictographies incluant des éléments de l’église chrétienne, des chevaux etc.
On a enregistré 300 sites d’art rupestre en Bolivie. Ces sites furent probablement considérés comme sacrés (huacas) depuis les plus vieilles cultures de la région. Encore aujourd’hui on y dépose des offrandes.
Parmi les sites les plus connus se trouvent Cal-cala, proche de la ville d’Oruro, Carabuco (lac Titicaca), Betanzo (Potosi), Mojocoya (Sucre) et Cerro Banquete (Santa Cruz).
Les pictographies de Carabuco sur le Cerro Kilima et autour de Pintatani alternent les motifs anthropomorphes avec des représentations abstraites. Le cerro Kilima était considéré comme le siège du démon par les chrétiens, la tradition aymara le situe dans l’alignement du dieu Tunupa.
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Source:
José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 4ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2001