Les obrajes étaient de grands ateliers de tissage semi-industriels où se trouvaient un grand nombre de métiers à tisser à pédales. En plus des tissus se réalisaient également des vêtements.
Les travailleurs des obrajes étaient divisés en deux classes; les salariés et travailleurs forcés. Ces étaient contraints de travailler pour des délits mineurs et, bien souvent, les travailleurs volontaires recevait de l'argent à l'avance ce qui les endettaient et les obligeaient à travailler pour un salaire dérisoire.
Les différentes activités des obrajes étaient:
1 - lavage et tri de la laine
2 - cardage
3 - filage avec des rouets ou à la main
4 - formation de pelotes
5 - teinture
6 - tissage
7 - aplatissage dans un battant
Le plus grand obrajes de l'audience de Charcas se trouvait à La Paz. Vers la moitié du 18ème siècle les jésuites le rachetèrent et y mirent plus de 80 métiers à tisser, concurrençant les ateliers de Cuzco et Quito, les plus importants de la zone andine.
Il y en avait aussi à Oruro surtout dans la région de Paria et à Cochabamba, qui à la fin du 18ème connurent une grande prospérité. Particulièrement dans les villages de Totora, Tarata et Muela (villa Ribero). Ces obrajes étaient tenus par des métisses.
Encore aujourd'hui les quartiers où se trouvaient les obrajes portent le nom d'obrajes.
La production des obrajes ne dépassa pas celle de la production artisanale car le monopole péninsulaire ne lui permit pas de s'étendre ou d'élaborer des produits de meilleure qualité.
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Source:
José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 4ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2001
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