"Luis Guitars" est un projet de Luis Choque, un jeune luthier dont la passion est la construction de guitares et de charangos (petite guitare bolivienne originaire des Andes).
Luis a commencé à travailler dans un atelier de construction de guitares électriques dans la ville de La Paz, quand il était adolescent. Bien qu'il soit jeune, cet artisan domine aujourd'hui très bien son travail car cela fait maintenant plus de 10 ans qu'il exerce ce métier. Après son baccalauréat, il se forma en systèmes informatiques et en électronique, mais il préféra continuer sa carrière en construction d'instrument à cordes.
Il sut ainsi marier son savoir-faire de luthier et ses acquis académiques pour ouvrir son atelier de luthier.
A ses débuts en tant qu'artisan indépendant, Luis commença par faire des guitares électrique, car peu de luthiers en produisaient en Bolivie. Mais rapidement des guitares électriques arrivèrent de l'étranger sur le marché bolivien et les luthiers locaux ne purent plus faire face à la concurrence des bas prix des guitares importées.
Afin de survivre en tant que luthier, Luis Choque eut l'idée de construire des charangos électriques. Comme le charango est un instrument bolivien, il n'était pas possible d'être confronté à une concurrence venant de l'étranger.
Ce fut donc ainsi que Luis se spécialisa en charangos électriques. La plupart des instruments de " Luis Guitars" sont en bois d'érable et les charangos ont un support de 5 accords.
Aujourd'hui, Luis a son propre atelier et sa boutique, dans le centre ville de La Paz. Il travaille tous les matins dans son atelier et les après-midi dans sa boutique, où il réalise quelques finitions ou changements sur des instruments à la demande des clients. Sa clientèle est principalement constituée de musiciens professionnelles boliviens et étrangers.
Cet article nous présente une initiative professionnelle exemplaire d'un jeune artisan bolivien, nous démontrant le potentiel non-négligeable qui existe en Bolivie au niveau de l'artisanat. Potentiel d'autant plus intéressant que nous nous trouvons dans une époque où la production artisanale disparait à grande vitesse, face à la production industrielle.