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Rencontre avec le “Raperro”: Un personnage qui réveille les consciences en Bolivie
     
 

Découvrez l’interview de l’une des créatrices du personnage du “EL Raperro”. Matilde Quiroga nous présente son groupe et ses objectifs:

Qui se cache derrière ce personnage ?

Nous sommes un groupe d‘artistes visuels, de musiciens, de cinéastes et de communicants qui faisons partis d’un autre collectif d’art urbain qui est le collectif « La Paz Stencil » (lien seulement disponible en langue espagnole).

 - Cristina Collazos : artiste visuelle et éditrice, elle est la directrice et la post productrice du projet. C’est également elle qui créée les marionnettes.

-  Matilde Quiroga : artiste visuelle, communicante et musicienne, elle est en charge des scenarios, de la voix, de la création et de la manipulation des marionnettes.

-  Mauricio Salazar : cinéaste et artiste visuel, il est le “père” du “Raperro” dans le sens ou c’est lui qui a donné naissance au projet. Producteur du programme, il apporte beaucoup aux scenarios et il est d’une grande inspiration dans le développement de la personnalité du “Raperro”.

- Carlos Cavero : artiste visuel et l’un des créateurs du personnage, il apporte beaucoup à l écriture des scénarios notamment en termes d’humour.

-  Judith Rojas : artiste visuelle et communicante, elle est notre cameraman.

- Daniel Bargach : cinéaste, musicien et artiste visuel, il est en charge de la composition de la bande originale du programme.

 

Qu’est ce que « El Raperro” ?

Le “Raperro” est une production audiovisuelle bolivienne conduite par notre groupe de créatifs qui a été pensé comme un outil de développement des valeurs et de l’identité citoyenne et qui cherche a concilier, a donner une visibilité et réalisé une autocritique des mœurs et des traditions boliviennes depuis un point de vu innovant et dérangeant.

 

D’ou vient le nom el “Raperro” ?

Ce nom, créé par Cristina Collazos l’une des créatrices de cette production, est la fusion du mot espagnol « rapero », qui signifie rappeur, et du mot espagnol «perro» qui signifie chien.

Nous souhaitions créer un personnage de rue chantant du rap pour faire passer notre message. Et qu’est ce qui plus errant dans les rues boliviennes qu’un chien ? (Matilde fait ici référence a la multitude de chiens errants en Bolivie).

 

Comment vous est venue l’idée de créer ce personnage ?

En 2008, nous avons forme un collectif de créatifs et nous avons commence à nous questionner sur les contenus des programmes jeunesse de la télévision bolivienne.

Nous souhaitions faire quelque chose de nouveau qui apporterait une certaine confiance en soi a la jeunesse bolivienne et c’est ainsi que nous avons commence à penser a la création du personnage du « Raperro ». Notre idée était la création d’un programme jeunesse éducatif dans lequel seraient transmises des valeurs citoyennes d’une manière ludique et qui sortirait du format traditionnel des programmes éducatifs proposés jusqu’ alors à la télévision nationale.

Voici une petite improvisation du “Raperro” qui vous explique qui il est :

 “Issu des rues de La Paz, de cinq personnes je suis né ! Avec un cœur en or, même s’il n’y avait que peu d’argent…

Ils me donnèrent d’abord des yeux, et puis une casquette, mais l’envie de chanter, seul moi me la suis donné !

En errant dans les rues, j’ai vu autant de belles choses que de choses un peu plus tristes. Ce qui m’a beaucoup inspiré, et m’a donné l’envie de rapper.  

Rapper pour préserver, la tradition orale, de nos sages «Awichus» ! »

  Une petite question : Qu’est ce que “Awichu?

 “Awichu” signifie « grand-père» en langage Aymara. L’un des thèmes récurrent qu’aborde « El Raperro » est la préservation de la transmission de la tradition orale et le respect à nos ancêtres.

 

Quels sont vos objectifs, votre but ?

Nous souhaitons fortifier notre identité en tant que bolivien en formant des valeurs avec dignité pour aider la valorisation de nos mœurs et coutumes, tout en gardant un œil autocritique.

C’est pour cela que notre personnage “El Raperro” cherche à percer dans le monde de la télévision et dans les medias. Si vous êtes interessé, n’hésitez pas à nous contacter!

 

Quelles activités réalisez-vous et quelles sont les activités que vous souhaitez réalisées à l’ avenir ?

Actuellement, nous cherchons à faire connaitre “El Raperro”. Nous sommes à la recherche de partenaires financiers et médiatiques afin de pouvoir continuer cette production. Nous souhaitons à moyen terme avoir un créneau à la télévision nationale et ainsi toucher a un large public.

A long terme, nous avons le projet de sortir un disque et de passer à la radio dans les programmes jeunesses, de passer dans des programmes de télévision etc. dans le but de diffuser le plus largement possible le message de notre personnage.

 

Plus personnellement, qu’est ce qui dans cette vie intéresse votre personnage ?

“El Raperro” possède une partie de chacun de ses créateurs : il aime son pays la Bolivie, sa diversité culturelle, son art, son histoire, il aime la justice, il aime rire avec les gens… Il aime les gens en général avec toute leur complexité et leur diversité, il aime voyager, expérimenter, rompre les schémas habituels, se questionner sur les choses qui se passent et proposer de nouvelles alternatives lorsque ces choses lui paraissent incorrectes afin de vivre de manière plus respectueuse et plus heureuse.

 

¿Et pourquoi La Paz et la Bolivie en général sont si précieuse et spéciale à vos yeux ?

La Bolivie, c’est ce qui inspire “El Raperro”. Il souhaite faire connaitre sa culture et ses traditions riches et variées. Il aime son pays avec un grand A comme chacun de nous et souhaite transmettre cet amour à l’ensemble des boliviens et des personnes du monde entier. De plus, il croit que nous pourrions être davantage solidaires et heureux, c’est pourquoi il critique certaines attitudes négatives ancrées dans notre culture.

Si vous souhaitez plus d’information sur ce groupe et le personnage du « Raperro », vous pouvez visiter et donner un “j’aime” a leur page Facebook : 

https://www.facebook.com/elraperrosoy?fref=ts

Propos recueillis par Marjorie Michel.

 
   
 

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