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L’association WARMIS
     
 

Au début du mois de juillet, l’association  Warmis nous a ouvert ses portes, nous autorisant à participer à une de ses réunions.

Ce joyeux groupe de femmes s’est organisé il y a un peu plus d’un an après que celles-ci se soient formées professionnellement, en prenant des cours de tissage à machine manuelle au centre Gregoria Apaza de la ville de El Alto.

 «NS Warmis» est l’abréviation de la phrase «Najrar Sartir Warminaka» qui signifie, dans la langue aymara, «les femmes qui s’en sortent». Le groupe s’est initialement créé avec 18 personnes et se compose actuellement de 8 femmes, la plupart d’entre elles sont femmes au foyer et ont des enfants.

Cette fois-ci, la réunion avait lieu chez Madame Delina Fajardo et pendant qu’elles réalisaient le contrôle de qualité de leurs produits, les artisanes répondaient à nos questions.

La première chose que nous avons demandée fut: «pourquoi avoir formé une association ? ». La réponse fut unanime : «afin d’améliorer notre situation économique, en pensant, avant tout, à nos enfants.»

Chaque artisane travaille chez elle avec sa propre machine à tisser manuelle et le groupe se réunit tous les 15 jours pour coordonner le travail. Actuellement l’association vend ses créations à Caserita ainsi qu’à un magasin de la zone sud de la ville de La Paz. Afin de pouvoir répondre aux commandes, le travail est reparti et les artisanes changent de produits régulièrement afin que toutes sachent réaliser tous les produits de l’association et puissent les faire à n’importe quel moment.

Nous avons interrogé Eva Callata Mamani, qui nous a invités à la réunion :

Caserita: comment gérez-vous le capital de l’association?

Eva: au début chacune a apporté pour la création de l’association, ensuite l’association a emprunté de l’argent à ses membres et maintenant que les emprunts ont été payés, l’association a son propre capital.

Caserita: tous vos modèles sont exclusifs?

Eva: oui c’est exact. Depuis le début nous avons décidé de ne pas copier pour pouvoir vendre car de nos jours il y a beaucoup de concurrence, et si nous faisions la même chose que les autres cela n’aurait pas de sens.

Caserita: et qui dessine les modèles?

Toutes: nous faisons des suggestions, nous voyons, mais c’est Eva qui dessine le plus.

Caserita: quel matériel utilisez-vous?

Eva: de la laine d’alpaga. 

Caserita: combien de produits pouvez-vous réaliser en une semaine?

Eva: chaque tisseuse peut faire deux produits par jour, soit dix par semaine, mais cela dépend car certains produits comportent plus de détails.

Caserita: quel est votre produit fétiche, celui que vous vendez le plus ?

Toutes: le poncho Mallku, celui-là se vend bien.

Caserita: et quels sont vos projets pour le futur, quel est le prochain pas pour l’association?

Eva: nous voudrions exporter nous-mêmes nos produits, en espérant que ce soit pour bientôt. Mais actuellement c’est devenu difficile car il y a beaucoup de concurrence et le gouvernement ne nous aide pas, ce n’est plus aussi facile qu’avant d’exporter des produits. Mais c’est notre projet.

Doly: il nous manquerait plus que quelqu’un qui sache parler anglais.

Et toutes rigolent…

Maribel: c’est toujours comme ça nos réunions, on rigole et le temps passe.

Caserita: avant de vous former au centre professionnel vous vous connaissiez déjà?

Maribel: non, on ne se connaissait pas, alors que nous étions presque voisines!

Toutes: nous étions dans différents niveaux du cours, mais nous avons toutes terminé le cours et nous nous somme réunies.

Caserita: et de quelle façon le fait de savoir tisser à la machine a changé votre vie ?

Maribel: moi je n’y connaissais rien, je ne connaissais pas la machine, les aiguilles ni rien. Maintenant je sais l’utiliser.

Toutes: oui, avant nous ne savions pas faire et maintenant on produit grâce à cela. En classe on ne t’enseigne pas tout, mais en tissant on a complété notre apprentissage et maintenant nous savons bien tisser.

Caserita: comment cela vous a changé la vie de faire partie de votre association NS Warmis ?

Doly: c’est différent car maintenant je prends du temps pour moi, j’ai ma place et ma liberté.

Toutes: ça nous a toutes changées de faire partie de l’association, de façons différentes pour chacune. Nous nous réunissons, nous échangeons, nous travaillons et c’est notre argent à nous que nous gagnons et ça marche bien.

 

Après avoir échangé quelques blagues et avoir pris quelques photos, nous disons au revoir aux membres de l’association Warmis: Delina Fajardo, Bertha Chambi, Eva Callata, Clotilde Nina, Inés Fuertes, Doly Siñani,  Rebeca Mayta et  Maribel Nina  en promettant de se réunir à nouveau afin qu’elles nous racontent leurs expériences.

 
   
 

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