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1er gouvernement de Goni et le Plan de tous
     
 

Lors de sa gestion Sanchez de Lozada mena le Plan de tous, un plan ambitieux de réformes structurelles. Ce plan était divisé en trois piliers; la capitalisation, la participation populaire et la réforme éducative.

Ce plan prétendait appliquer une économie de marché sans restriction et une politique sociale adaptée aux besoins d’une nation pauvre et avec de grands fossés socio-économiques.

Le premier pas fut la loi du pouvoir exécutif qui réduisit le nombre de ministres et créa trois nouveaux ministères; celui du développement humain qui intégrait la santé et l’éducation et qui s’occupa particulièrement des femmes et des ethnies, celui des Hacienda et du développement économique et celui du développement durable et de l'environnement. Ces mesures ne survécurent pas à la gestion de Lozada.

Au niveau des communications on construisit de nouvelles routes asphaltées vers les frontières du pays.

En 1995 il y eut une crise bancaire avec la faillite de trois banques privée la Sur, celle de Cochabamba et la Boliviano Americana Internationale. Plusieurs banquiers furent arrêtés et mis en prison pour mauvaise gestion et malversation de fonds des épargnants. La crise fut gérée par l’état.

La capitalisation

Le processus de capitalisation concernait la privatisation à 50% des entreprises, ce qui permettait aux investisseurs d’administrer et gérer les entreprises. De plus l’argent n’allait pas au trésor général mais aux entreprises elles mêmes. Les autre 50% étaient cédés en faveur du peuple bolivien sous forme d’un Bonus de Solidarité (Bonosol). Furent nationalisé entre 1995 et 1996 la YPFB (pétrole), ENTEL (télécommunications),ENFE (électricité), LAB (avions), ENFE (trains), et resta sans acheteur l’ENAF(fonderies). 1970 millions de dollars furent investis entre 5 et 7 ans.

Ces investissements dynamisèrent les entreprises (sauf la LAB qui arriva au bord de la faillite) et les revenus générés par les 50% appartenant à l’état payèrent un bonus annuel à toutes les personnes de plus de 65 ans. De plus le bonus fut payé à toutes les personnes ayant accompli 21 ans après le 31 décembre 1995.

Cependant le coté négatif de la capitalisation fut l’augmentation des prix. L’opinion publique, restée avec les idées de 52 étaient contre la capitalisation, les syndicats réalisèrent des manifestations militantes, mais l’opération se maintint.

Le gaz

Le contrat de vente de gaz au Brésil, la capitalisation de l’YPFB et la nouvelle loi d’hydrocarbures permirent de confirmer l’immense richesse gazifière de la Bolivie. La YPFB fut divisée en quatre entreprises (deux d’exploration et production, une de transport et l'YPFB) et on exporta le gaz. En juillet 1997 on commença à construire le gazoduque qui allait jusqu’au Brésil et fut inauguré par Banzer en 1999.

Comme la Bolivie a d’énormes ressources en gaz on chercha de nouveaux acheteurs après le Brésil et l’Argentine, en visant les États-Unis et le Mexique.

En 1994 on créa le Système de Régulation Sectoriel, afin que l’état surveille et régule les activités des entreprises. Il eut le rôle d’arbitrer les réclamations des utilisateurs, d’exiger l’accomplissement et la qualité des services et d’approuver ou non l’augmentation des prix.

La participation populaire

Cette même année le gouvernement vota la loi de Participation Populaire qui créait 311 municipalités dans le pays auxquelles on attribua directement un budget en fonction du nombre d’habitant. Cela permit aux zones rurales, jusqu’alors oubliées, de se développer. De plus cet argent était géré directement par les communautés à travers le conseil municipal et la création des Organisation Territoriales de Base (OTB) qui créèrent les Assemblées de Vigilance qui avaient la possibilité de proposer des projets et de fiscaliser l’administration des fonds pour la municipalité.

Le gouvernement réforma le système des pensions qui passèrent aux mains du privé à travers les administrateurs de fond de pension, qui fut donné à deux entreprises espagnoles à partir de 1997. On termina ainsi avec l’universalité de la pension et un système individuel et personnalisé de la retraite. Cela provoqua de nombreuses réactions chez les pensionnés, les syndicaux et l’opposition, de plus cette mesures augmenta le déficit fiscal.

Par ailleurs on mit en place l’assurance maternelle et infantile qui garanti l’attention des accouchements, cela afin de remonter les indicateurs de mortalité infantile et des femmes qui étaient très élevés. On créa l’assurance vieillesse pour tous les boliviens et l’assurance vie qui représentait une somme destinée aux dépenses funéraires.

Reforme éducative

Cette reforme qui avait été pensée sous le gouvernement de Paz fut mise en place sous Lozada. Ce fut le plus grand changement depuis 1955, mais son application ne fut pas une réussite car elle ne fut pas soutenue par le corps des instituteurs.

Le système éducatif national était à la limite de la faillite, à cause de son inefficacité, de la bureaucratie, et surtout des mauvais résultats académiques. L’éducation était victime de la mauvaise formation des normales et la politisation du secteur en plus des salaires très bas. De plus les grèves des professeurs étaient fréquentes.

La réforme, impulsée par Cardenas, essaya d’améliorer la qualité de l’enseignement, introduisant l'éducation interculturelle et bilingue et la participation de la communauté.

On fit des essais sur des groupes et on rompit les anciens niveaux et grades inflexibles, la suppression des examens comme ils se faisaient à l’époque, et on investit dans des millions de livres scolaires et la création de bibliothèques. Par contre on ne prit pas en compte les nouvelles technologies (ordinateurs et éducation audiovisuelle).

Loi INRA

La nouvelle Loi de l’Institut National de Réforme Agraire (INRA) reconnaissait pour la première fois les communautés originaires, les organisations indigènes traditionnelles et les territoires indigènes de l’orient. Les petites propriétés et terres des communautés étaient exemptes d’impôts. On établit un taux d’impôt relatif pour les moyennes et grandes propriétés et détermina la conversion des terres inoccupées et exemptes d’impôts. On donna un titre définitif aux terres des communautés, donnant la préférence de donations aux communautés organisées collectivement et adjugeant les terres fiscales par concours publique et avec comme objet son utilisation productive.

 

Une nouvelle constitution

En 1994 on changea la constitution dont l’article premier stipulait : « Bolivie, libre, indépendante, souveraine, multiethnique et plurinationale, constituée en République Unitaire, adopte pour son gouvernement la forme démocratique représentative, fondée dans l’union, et la solidarité de tous les boliviens. »

On baissa l’âge de la citoyenneté à 18 ans. On changea les modes d’élections, les mandats passèrent de 4 à 5 ans et la réélection possible qu’une fois. On créa le tribunal constitutionnel, le conseil judicaire et le défenseur du peuple, et on modifia le régime municipal.

D’autres lois firent des apports structurels. Dans le système judicaire on changea le code pénal approuvé par un décret de loi; on abolit la prison pour dette et on approuva les obligations d’engagement et la loi contre la violence familiale.

On approuva la loi forestière, le code de la mine, la loi de la banque centrale, la loi du médicament, la loi du handicap, on réforma la loi tributaire et on fit plusieurs réformes à la loi électorale.

Lutte anti-drogue

Le MIR fut accusé d’avoir des liens avec le trafic de stupéfiant, notamment pour financer la campagne électorale. Cela mena sur la signature avec les États-Unis d’un nouveau traité d’extradition incluant les délits du trafic de stupéfiant comme objet principal, ce qui établit un mécanisme supplémentaire de pression politique des nords américains sur le pays.

En ce qui concerne la lutte anti-coca, la Bolivie éradiqua des hectares de coca mais n’atteint pas la supression de la superficie excédante dans le chapare. Les États-Unis utilisèrent la memaçe de la décertification pour faire pression sur la Bolivie. Le gouvernement dut affronter l’opinion publique, fortement influencée par les producteurs de coca, menés par Evo Morales, qui firent une marche sur La Paz qui dégénéra en violence et tensions dans le Chapare.

Sous le gouvernement de Sanchez de Lozada, la veille de noël 1996, les mineurs essayèrent de prendre les mines privées d’Amayapampa, Capacirca et Llallagua. Le gouvernement envoya la police pour régler le problème, malgré le fait que les insurgés étaient aussi armés il y eut 11 morts et plus de 50 blessés. Heureusement l’intervention de parlementaire pour médier la situation arrêta la spirale de violence. Le général commandant l’action fut destitué.

Le 26 mars 1991 on créa le marché commun du Sud (MERCOSUR) avec la participation du Brésil, d’Argentine, d'Uruguay et du Paraguay. La Bolivie entra officiellement en février 1997 comme état associé afin de créer une aire de libre commerce pour 10 ans ainsi que de promouvoir l’utilisation de la voie fluviale Parana- Nueva Palmira, promouvoir et protéger les investissements et la coopération économique, énergétique, scientifique et technologique. Plus tard le chili entra également dans le groupe.

Les élections présidentielles de 1997 élirent Banzer Président à majorité relative.  

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Source: 

José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 7ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2008

 
   
   
 

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