Doña Aurelia est une cholita souriante et avenante. Nous l'avions toujours vue dans nos bureaux où elle nous apporte régulièrement ses produits de haute qualité. Gants, écharpes, couvertures, pulls; la laine d'alpaga n'a plus de secrets pour elle et dès que nous avons des commandes spéciales c'est à elle que nous nous adressons.

Jamais elle ne manque à son devoir, c'est une des rares artisanes à toujours être prête à temps et dont les produits sont toujours de haute qualité. 

Son atelier se situe à El Alto, à 1h30 de voyage de nos bureaux et nous avons été découvrir son univers le temps d'une après midi...

Pour aller chez elle il faut tout d'abord prendre un mini qui nous emmène jusqu'à la ceja.
La ceja signifie "sourcil", car il s'agit du sourcil de l'altiplano; par analogie l'altiplano serait le front et La Paz, située dans la cuvette, l'oeil. Il s'agit d'une énorme station où tous les minis et les bus s'arrêtent. Comme tous les endroits bondés du monde c'est également un lieu où se retrouvent tous les voleurs. Heureusement nous trouvons assez facilement le micro qui nous emmène à Villa adela, quatrier de Doña Aurelia.

1h30 après avoir quitté La Paz nous arrivons devant la porte bleue de Doña Aurelia sans aucun problème. Elle nous acceuille avec son grand sourir de cholita aux dents couvertes d'or et nous fait rentrer dans un petit patio typique des maisons boliviennes. Au fond à droite se trouve le petit atelier familial où Jovino, son époux est en train de travailler.

L'histoire de Doña Aurelia est à peu près similaire à celle des autres artisans avec qui caserita.com travaille;

Elle travaille en famille avec son mari qui lui a appris le métier. Ils tricotent des vêtements en alpaga sur de petites machines avec de la laine d'alpaga de la fabrique de Coproca.

Jovino, très sympathique également nous explique que ce sont ses frères qui lui ont appris à travailler et qu'ensuite il a travaillé pour de grandes entreprises exportatrices afin d'affiner ses connaissances.

Une fois indépendant il s'est mis à son compte avec sa femme et lorsqu'il y a des grandes commandes leurs 3 enfants les aident, mais la plupart du temps ils n'ont pas le temps car ils sont tous trois en âge d'étudier.

Parfois ils engagent aussi des personnes extérieures pour coudre les vêtement et faire le macramé. Doña Aurelia nous dit en rigolant qu'elle est bien contente de travailler chez elle selon les commandes qu'il y a car c'est beaucoup plus confortable; elle travaille quand elle veux et n'a pas besoin de se déplacer - sauf pour amenner les vêtements chez caserita.com!

Caserita travaille depuis ses débuts avec Doña Aurelia qu'elle a rencontré à la foire du Palacio Chico (La Paz). À l'époque Doña Aurelia et son époux travaillaient en association avec d'autres artisans (notamment avec la famille Luna) avec qui ils louaient un stand sur cette foire. C'est là qu'elle a rencontré caserita et depuis, après des histoires de vols et d'insécurité sur la foire, caserita est son premier client.

Parfois ils travaillent aussi pour AWAYU qui contracte ponctuellement des artisans. Ils n'ont pas de magasin et travailler pour caserita.com c'est avoir un revenu constant et régulier. 

Voir les produits de la famille de Doña Aurelia.