L’alpaga est un animal des Andes de la famille sud-américaine des camélidés, impliquant les dromadaires, les chameaux, etc… C’est un ruminant, voisin du lama (le lama a des poils bien plus rêches), et parent de la vigogne (ancêtre de l’alpaga dont les poils sont encore plus fins et plus doux que ceux de l’alpaga, mais beaucoup plus cher aussi).
L’alpaga a été domestiqué il y a près de 7000 ans par les bergers andins par le croisement de vigognes et de guanacos.
La grande valeur de sa fibre est apparue dans les textiles andins vers 1200 après Jésus-Christ. Dans l’économie andine, l’alpaga (qui vivait alors dans les montagnes et les hauts plateaux andins) était le trésor de l’ancienne civilisation Inca. Cette espèce de cachemire était réservée à la royauté Inca (« la fibre des Dieux ») lors de cérémonies. Elle est maintenant appréciée des tisserands et des artisans partout dans le monde.
L’alpaga est encore très important dans l'économie andine car il fournit de la viande, mais aussi de la laine, du cuir et de la fourrure pour l’industrie textile.
Les fermes d’alpaga sont situées sur l’altiplano à plus de 3800 mètres d’altitude : cela n’affecte en rien la qualité de la laine puisque l’air froid est la cause d’une laine si épaisse et d’aussi bonne qualité. En réalité, ceux-ci sont faits avec des poils qui ont la particularité de posséder des propriétés calorifiques très importantes, elle est sept fois plus chaude, trois fois plus forte mais aussi plus légère que la laine de brebis. La douceur de la laine d'Alpaga est comparable au cachemire.
Pour l’anecdote, la NASA utilisa au début de la conquête spatiale de la laine d’alpaga, puisque c’est la meilleure en terme de fibre naturelle.
Un autre avantage de la laine d’alpaga est qu’elle peut être portée par les personnes ayant une peau sensible ; en effet, cette laine ne donne pas d’allergie et ne pique pas la peau. De plus les poils d’alpaga sont naturellement crêpés, ce qui en fait un fil extrêmement élastique et résistant à l'eau. En plus de cela, la chaleur naturelle procurée par la laine renforcera son effet protecteur contre le froid.
A ajouter au charme de cette fibre naturelle : une impressionnante gamme de couleur naturelle est disponible ce qui évite l’ajout de teinte. Généralement, les alpagas sont noirs, blanc, beige ou bruns et de toutes leurs variantes. Il existe d’autres couleurs de laine d’alpaga confectionnées grâce à l’association de deux alpagas différents : le résultat est imprévisible. L’alpaga est le seul animal à posséder une telle variété de nuance de couleur naturelle. La fibre d’alpaga se décline en 24 couleurs reconnues par les industries textiles, allant de la couleur blanche aux couleurs crème, fauve, marron, grise et noire.
Chaque année les alpagas sont tondus ; chaque alpaga fournit de 5 à 10 pounds, soit 2,2 à 4,5 Kg, de fibre qui est ensuite transformée en vêtements de luxe partout dans le monde. La laine des alpagas de 2 ans est encore plus douce et plus fine : on l’appelle « bébé alpaga ».
Pendant 3000 ans, la partie andine de la Bolivie et du Pérou a été l’une des régions du monde où se fabriquait le meilleur textile. Aujourd’hui encore, de merveilleuses pièces d’art textile sont produites par des tisserands andins. Cette tradition du textile a été basée sur la disponibilité d’une fibre naturelle de luxe : l’alpaga.
C’est au cours du 17ème siècle que les conquistadors espagnols décimèrent une grande partie de la population de la civilisation des Incas, mais aussi de la population des alpagas. Les survivants furent forcés de chercher refuge dans les plaines des hautes montagnes de l’Altiplano. Seuls les alpagas les plus résistants ont survécus à l’altitude et aux rudes paysages. Leurs ancêtres sont aujourd’hui pourvus d’une excellente lignée sanguine, de gènes donnant un animal agile, endurcit et avec une fibre dense et de haute qualité.
L’alpaga habite aujourd'hui les hauts plateaux andins de Bolivie et du Pérou à des altitudes de plus de 3900m, et où les températures peuvent descendre jusqu’à -15°C. Les alpagas ont du se défendre de ces conditions climatiques extrêmes en se fabriquant un épais manteau de poils fins démontrant des qualités physiques spéciales.
Il existe deux types d’alpagas :
- le Suri dont les poils poussent relativement long, soyeux et d'un éclat exceptionnel. Elle sert principalement pour l’industrie manufacturière.
- le Huacaya, plus petit, plus dense, et dont la laine, frisée et spongieuse, est plus apte à la production faite main.
La durée de vie de l’alpaga est de 15 à 20 ans, et sa gestation dure 11 mois et demi. Ils donnent naissance à un seul bébé alpaga à chaque fois. Les jumeaux sont plutôt rares.
Pour se nourrir, les alpagas broutent, mangent de l’herbe à pâturage et du foin ; la nourriture de l’alpaga est donc peu onéreuse. Un supplément minéral quotidien leur est donné. C’est un ruminant (bien qu’il n’ait que trois estomacs au lieu de quatre comme les vaches par exemple) ; il pèse dans les 70 kilogrammes (100 à 170 pounds).
Les alpagas sont des animaux qui évoluent en toute liberté, élevés dans leur habitat naturel où ils peuvent se nourrir en toute sérénité. Contrairement aux chèvres, les alpagas ne déracinent pas les plantes qu’ils broutent : cela permet à la végétation de repousser et de continuer à leur fournir leur nourriture nécessaire.
Les alpagas sont de caractère doux et faciles à manier. Ils ne mordent pas, ni ne donnent de coup de tête (contrairement à ce que pourrait penser le capitaine Haddock). Ils feront un moindre mal pour se défendre puisqu’ils sont dépourvus d’incisives, de cornes, de sabots ou de griffes.
Un minimum de clôtures est nécessaire pour éviter qu’ils s’échappent, et ils peuvent être entre 5 et 10 par âcre dans un pâturage.
Tout comme le cachemire, l’angora ou le mohair, l’alpaga est une fibre de luxe et disponible en quantité restreinte. En fait, la laine d’alpaga est souvent mélangée à d’autres fibres, et le 100% Alpaga est plus rare et plus cher.
Tout comme les autres fibres de luxe, les vêtements en alpaga doivent être lavés à sec ou à la main à l’eau froide.
A cause de son crêpage naturel, les vêtements en laine d’alpaga gardent leur forme même après les avoir portés plusieurs années et ne deviennent pas rigides ou rugueux pendant les voyages.