Les ordonnances du Vice-roi furent inspirées du droit indigène existant. En ce sens il respecta les caciques et leurs droits. Cacique est le terme utilisé pour "chef d'une tribut", importé par les espagnols depuis les Antilles mais dans le collasuyo ils étaient plutôt appelés Malku ou Curaca.
Afin de rédiger ses lois, Tolède fit une recherche détaillée des coutumes en termes de succession et droits héréditaires. Les caciques avaient été chargés par les Incas pour les représenter sous le nom de "Tocoiricu".
Les caciques qui acceptaient le nouveau système avaient droit à certains privilèges comme monter à cheval, porter des armes, utiliser un emblème similair à celui des nobles espagnols et ne pas payer de tribut. En contre partie ils étaient obligés d'être responsable du choix et de l'envoi à Potosi de mitayers, d'aider dans la paye des tributs, et rendre service dans les tambos avec leurs indiens.
Les caciques furent un élément très important de la colonie, car ils constituaient les médiateurs fondamentaux entre les quelques autorités espagnoles et la grande masse indigène.
Les caciques étaient éduqués au collège jésuite des caciques de Cuzco afin qu'ils puissent administrer leur territoire en parfait accord avec les espagnols.
Le cacique le plus célèbre fut Francisco Aymoro, qui céda Chuquisaca aux espagnols, en échange de quoi il gardait ses privilèges. Il réussit à exempter ses indiens du service de la mita.
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Source:
José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 4ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2001
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