La réserve de la biosphère et terre d'origine de Pilón Lajas se trouve à 350 km au nord-est de la ville de la Paz et à 50 km à l'ouest de la localité de San Borjas. Elle se trouve dans les sous régions montagneuses des yungas et de bois humide de Madère. Ses montagnes ont un rôle important par rapport à la protection de l'amont du bassin qui alimente de grandes zones d'élevage dans les plaines béniniennes.
On a pas encore fait de relevés systématiques au niveau de toute la réserve mais elle a beaucoup d'affinités avec le parc national du madidi, avec également beaucoup d'espèces de plantes et d'animaux endémiques.
Dans cette réserve plusieurs écosystèmes: le bois de rivage toujours vert avec des espèces pionnières, le bois très humide de pied de montagne avec une grande diversité de fleurs mais qui est aussi la zone la plus habitée par les hommes, le bois pluvial subandin, caractérisé par des montagnes aux vallées profondes, qui occupent la majorité de la réserve et enfin les bois humides des yungas avec des bois semi humides et des espèces comme les cactaceas columnares (cactus) et des espèces de caducifolias, le bois nuageux de cimes, le bois humide basal, les palmeraies marécageuses de Mauritia flexuosa et les sols de savanes sur les crètes de certaines hautes montagnes. À cause de son difficile accès c'est sur ces hautes montagnes que l'on trouve les unités de végétation les mieux conservées alors que le reste de la zone a subit des interventions humaines.
Généralités
Année de création: 1977
Situation: 350 km au nord-est de la Paz, 50 km à l'ouest de San Borja (Beni), sur les départements de la Paz (provinces Sud Yungas, Larecaja et Franz Tamayo) et du Beni (province Général José Ballivian).
Superficie: 400 000 hectares (4000 km2)
Altitude: entre 2000 et 300 mètres.
Hydrographie: la protection des bassins est un des objectifs de la création de la réserve.
Le réseau hydrographique de Pilón Lajas appartient au grand bassin amazonien et plus spécialement aux bassins des rio béni et Mamoré, qui se divisent en quatre sous bassins: le Quiquibey, le Yacuma, le Maniqui et le Béni.
Climat: le climat est déterminé par sa position intertropicale, par des vents chauds et humides au nord-ouest et par la barrière qui constitue la cordillère des andes donnant lieu à de fortes précipitations (entre 1800 et 3500 mm annuels), particulièrement dans la montagne de Pilón Lajas ¡et spécialement près de Yucumo. Les températures moyennes varient entre 16 et 26ºC selon l'altitude.
Flore
On distingue 2000 à 3000 différentes espèces de plante dont 162 espèces d'arbre producteur de bois (de précieux à moins valorisé), ainsi qu'une grande variété de palmiers.
Trois des quatres grandes régions de grande richesse florale catégorisée de grand importance nationale se trouvent dans ce parc, et particulièrement la montagne Beu avec des alpages sur sols de quartzite.
Un autre lieu d'intérêt particulier: le bois d'altitude et semi dense de montagnes intermédiaires où se trouve des arbres producteurs de bois.
Faune
Malgré le fort impact des humains dans cette zone la richesse de la faune est aussi importante que celle de la flore. Des 755 espèces d'animaux on été enregistrées. On compte 73 espèces de mammifères, 485 espèces d'oiseaux, 58 de reptiles, 36 d'amphibiens et 103 de poissons.
Parmis elles des espèces menacées comme le singe araignée, le tapir, le jucumari, le jaguar, la loutre et le chien de rivière qui récupèrent petit à petit de la forte pression due à chasse commerciale qu'elles ont subit dans le passé à cause de leur peau.
On estime qu'il y aurait 700 espèces d'oiseaux dont 14 espèces de perroquets, 47 espèces de tangaras et 9 espèces de toucans. Aussi beaucoup d'espèces de petits oiseaux dont quelques uns en voie de disparition comme les Terenura sharpei et Ampelion rufaxilla.
Population
Pilón Lajas se trouve dans la zone d'influence du projet de colonisation de Rurrenabaque et Yucumo du gouvernement à la fin des années 70 et concrétisé lors de la construction de la route à Rurrenabaque. Le projet initial prévoyait la colonisation d'une zone de plus de 150 000 hectares, qui fut réduit de moitié pour faute de ressources.
En plus d'être un lieu où convergent les territoires traditionnels de quatres groupes ethniques (Tsimanes, mosetenes, tacanas et quelques représentants des Esse-Ejja), la population métisse a également été bien présente lors des apogées économiques de l'exploitation du caouchouc, du cuir, du bois, etc.
Avec l'ouverture de la route Yucumo-Rurrenabaque, les dernières 25 années, la région a expérimenté de profonds changements dus d'une part à l'arrivée de nombreux migrants de l'altiplano, des yungas et du haut Beni, comme a l'arrivée d'entreprises exploitantes de bois qui continuent encore aujourd'hui à exploiter les réserves illégalement.
Les principales populations de la région se trouvent à Rurrenabaque, San Buenaventura, Yucumo, San Borjas.
Pratique
Le flux touristique de la région est encore très réduit. Des 15 000 touristes anuels seulement 200 à 300 visitent la zone, alors que les pampas, le Madidi et Rurrenabaque absorbent tous les autres.
Les deux problèmes fondamentaux sont d'une part la difficulté d'accès lors de la saison des pluies et le manque d'animaux attractifs à cause de la chasse.
A visiter
Pourtant la zone a un grand potentiel touristique: magnifiques paysages, les rivières navigables, et de la laguna Azul ainsi que la présence de divers sites archéologiques et campement indiens.
Mais l'infrastructure et l'offre de services sont très sommaires; la seule activité touristique développée de la région est Mapajo, une auberge écotouristique, gérée par la communauté Tsimane-Mosetene d'Asuncion de Quiquibey. Aux dernières nouvelles cette auberge n'était plus habilitée (2010) mais les communautaires disaient vouloir la remettre en marche...Il y a un bureau à Rurrenabaque, vous pourrez vous y renseigner.
D'un autre coté certaines agences de Rurrenabaque vous emmèneront dans la réserve et ses communautés, car elles on des accords avec ces dernières. Ce sont elles qui vous organiseront tout.
Accès
L'accès à la réserve se fait par la route La Paz-Yucumo-San Borja ou Guayaramerín-Riberalta-Reyes-Rurrenabaque-Yucumo. Ces routes ne sont asphaltées et ne sont pas toujours praticables..
Vous pourrez aussi atteindre Rurrenabaque par avion (1 heure de vol depuis la Paz avec la TAM et Amaszonas). Depuis Rurrenabaque vous pouvez atteindre la réserve en bateau par le fleuve Beni.
Sur toute la partie orientale du parc il y a d'anciens chemins forestiers qui partent de la route principale, rendant 74% de la réserve accessible mais ils ne sont praticables qu'en saison sèche.
Au sud-est il y a des voies de pénétration des exploitants de bois, construites illégallement entre 1993 et 1996 qui entrent dans la zone depuis Quiquibey-Charal.
En savoir plus (en anglais et en espagnol)
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