Le Pando est sans doute le département le plus méconnu de Bolivie. Loin de tout, enfoui dans la forêt vierge, rares sont les visiteurs à s'aventurer aussi loin. Parfois des voyageurs intrépides s'aventurent sur le fleuve Mamoré jusqu'à Guayanamerin et de là traversent la frontière vers le Brésil.
Occupant quasi un tiers du territoire Bolivien l’Amazonie est un vaste refuge pour une biodiversité inimaginable. Cette faune et cette flore encore à l'état vierge sont protégées dans des parcs comme la Réserve Nationale de la faune et de la Flore amazonienne Manuripi-Heat du département de Pando.
Traversée par des fleuves gigantesques et extraordinaires comme le Rio Beni, Madre de dios ou le Mamoré, cette forêt est un ensemble de bois, de lacs et de savanes avec des villes comme Riberalta, Guayanamerin et Cobija, édifiées à partir du développement économique basé sur le commerce du caoutchouc et des noix du Brésil.
L'Amazonie Bolivienne garde d'importantes richesses archéologiques, spécialement des cultures Mojena, Chuchini dont les gigantesques collines et constructions hydrauliques continuent de générer des interrogations chez les chercheurs.
L'économie est basée sur la culture d'amandes, de cacaco, de café, de yuca, de légumes et de fruits tropicaux mais aussi sur les mines d'or et la pêche.
Beaucoup de cultures de cette région maintiennent des traditions et modes de vie ancestraux, en relation harmonieuse avec leur environnement. Beaucoup de communautés vivant dans cette région vivent de la chasse et de la cueillette, en très étroite relation avec la nature.
L'Amazonie bolivienne a aussi un héritage historique important avec des localités comme Loma Suarez ou Cachuela Esperanza dont le patrimoine culturel et architectonique républicain relate la splendeur économique du nord ouest bolivien, en pleine apogée d'exploitation du caoutchouc à la fin du 19ème siècle.