Potosi est le nom d'un département et surtout d'une ville Bolivienne qui doit sa renommée mondiale et sa grandeur à son cerro rico (riche montagne).
Cette montagne, littéralement faite d’argent, est exploitée depuis plus de 4 siècles et fournit encore aujourd’hui, bien qu'en quantité très réduite, emplois miniers (+/- 5000) et minéraux.
C’est autour d'elle, car elle attira très vite les colons assoiffés d'argent, que la ville de Potosi s’est créée et développée. Elle fut officiellement consacrée ville en 1561. En 1570, soit 25 ans après la découverte du minerai précieux, elle comptait déjà 50 000 habitants, chiffre énorme pour l’époque.
Au 17ème Siècle ce sera une des villes les plus importante du monde, comptant 160 000 habitants en 1625, soit plus que Séville, Londres et même Paris. Se côtoyaient alors le luxe exorbitant des colons et la pire des misères des esclaves et indiens forcés à travailler dans le ventre de la terre.
Construite à partir des camps de mineurs pour exploiter le site, la ville, bien que rénovée depuis, présente encore de petites rues méandreuses et de nombreux bâtiments d'architecture coloniale. Elle est également pleine d’églises. Le couvent des carmélites, très bien conservé, se découvre à travers une visite guidée des plus passionnantes. Autre monument historique, la Casa de la moneda, est le lieu où se frappaient toutes les pièces faites avec l’argent extrait du cerro rico.
À Potosi, il faut faire attention au mal d’altitude, car la ville se situe à 4067 mètres au dessus du niveau de la mer. Elle compte près de 200 000 habitants et fut déclarée patrimoine culturel de l’humanité par l'UNESCO en 1987.
Le saviez-vous?
Miguel de Cervantès dans sont livre "Don Quichote de la Mancha" lanca l'expression Vale un Potosi (ça vaut un Potosi) qui signifie qu'une chose vaut une fortune.
En Espagne on dit Te quiero un Potosi (je t'aime un Potosi), pour signifier qu'on aime immensément une personne.
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Autre attrait touristique de la ville est bien sûr la visite des mines où l’on va à la rencontre des mineurs pour découvrir –et ressentir- sur le terrain quelles sont leurs conditions de travail. Si à premier abord, beaucoup pensent que la visite doit ressembler à un zoo humain, l’expérience vaut le détour et permet à tout un chacun de prendre conscience des conditions de vie de ces hommes et de les rencontrer. Toutefois les claustrophobes ou les asthmatiques devront s’abstenir car les couloirs sont étroits, les relents de gaz nombreux et la chaleur de plus en plus étouffante.
El Tio, Dieu de la mine à qui il faut faire des offrandes si l'on veut survivre dans le ventre de la terre. Chaque premier vendredi du mois les mineurs se rassemblent autour de cette entité inquiétante pour la célébrer et lui demander des filons.
Le département du même nom, très vaste, est également l’objet de nombreuses visites touristiques car, en plus de sa capitale historique hors du commun, il contient l’incontournable Salar de Uyuni et la réserve naturelle du Sud Lipez, Edouardo Avaroa. Le point culminant du département, l’Uturuncu qui mesure 6008 mètres est sans doute le 6000 le plus facile du monde car une route carrossable monte les montagnards en herbe jusqu’à 5700 mètres, il ne reste donc plus que 300 mètres à grimper...