Tomás Frías est connu comme étant un des meilleurs politicien de toute la Bolivie à cause de son intégrité, son honneur mais aussi de sa générosité et de la sobriété dans tous les aspects de sa vie. Il essaya de travailler pour le développement économique du pays mais aussi pour son développement social et culturel. Il fit de grandes avancées dans le champ juridique et fut un grand exemple pour toutes les générations suivantes.
Le saviez-vous?
La province de la capitale de sa Potosi natale porte son nom ainsi que l'université principale de la ville et d'autres institutions éducatives et culturelles.
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Biographie
Né en 1804 et élevé dans l'hacienda familiale de Tarapaya dans le département de Potosi, Tomás Friás Ameller eut une éducation attentionnée de ses parents.
Il étudia le droit et il dédia sa jeunesse au commerce et à l’acquisition de sa grande culture à travers ses voyages en Europe et particulièrement en Italie. Cependant petit à petit il se tourne vers la politique.
Pendant la présidence de Jorge Córdova il arrive à la Préfecture de Potosi mais temporairement car le pays était en crise politique à cause de la non reconnaissance des dernières élections de 1855.
Après le coup d'état de Linares il fut engagé comme Ministre de l'économie entre 1857 et 1861 lors duquel il fut très transparent et restrictif par rapport à l'administration du budget national, principalement en ce qui concerne les salaires et dépenses des fonctionnaires.
Il crée alors la caisse Centrale de paiements qui centralisa et organisa l'économie nationale après plus de 20 ans d'anarchie administrative.
Il met en place un budget dédié exclusivement à l'éducation pour acheter des livres, payer les salaires et les loyers et offrir des crédits ou subventions aux écoles et universités.
Il lança des lois pionnières à l'époque comme le droit d'auteur en 1858 ou sur les sociétés anonymes en 1860. Il dévellopa l'exploitation de la quinine libérant son exploitation et exportation. Il libéra d'autres secteurs de l'économie nationale comme le textile et les minéraux (sauf l'argent). Il s’efforça de régulariser la politique monétaire bolivienne en refinançant la dette extérieure et en revenant à la monnaie en argent de Potosi.
En 1861 un coup d'état détrône Linares et se forme une assemblée Constituante dont Frias fera partie et qui sera chargée de constituer une nouvelle constitution et choisir un nouveau président.
En 1862 Frias se présente comme candidat à la présidence contre Achá mais il perd avec un quart des votes. A partir de ce moment Frias se dédie à l'opposition de ce gouvernement et les suivant qui prirent le pouvoir à travers les différents coups d'état comme Belzu, Melgarejo ou Morales.
Quand ce dernier fut assassiné les députés, réunis à La Paz, forment un conseil d'état et désignent Frías comme président pour ne pas laisser le gouvernement sans tête. Ainsi le 28 novembre 1872 Fria assume la présidence mais il convoque immédiatement des élections. Ce fut les élections les plus transparentes de tout le 19ème siècle en Bolivie.
Le gagnant des élections fut Adolfo Balliviàn qui nomma Frías ministre de l'instruction et des affaires extérieures.
Cependant la fatalité veut que le président nouvellement élu meure après un peu plus d'un an. La présidence revient aux mains de Frías qui avait assumé la présidence du Conseil d'Etat lorsque Balliviàn tomba malade. Le 31 janvier 1874 il assume pour la deuxième fois le mandat et, par ordre du conseil, Frías dû accomplir ce qu'il restait du mandat du défunt.
Ce mandat fut une continuation de la politique économique et extérieure qu'avait commencée Ballivian. Cela éveilla des tensions du coté de groupes qui aspiraient au pouvoir et qui trouvaient cette continuation illégale. D'autre part des lois comme celle qui soumis toutes les municipalités à un audit, lui créa des ennemis.
Au long de son mandat une série de révoltes se succédèrent l'obligèrent à réprimer les insurrections dans des villes comme la Paz et Cochabamba.
Le Saviez-vous?
Une de ces insurrections eut lieu au Palais gouvernemental de la Paz, alors que le Président était absent, et le détruit gravement. Depuis on l'apelle le Palais Brulé.
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Par rapport à l'économie, Frias eut de mauvaises relations avec les entreprises minières de l'époque qui commençaient à avoir un grand pouvoir d'influence dans le pays. C'est aussi à cette époque que l'on signe avec le Chili le traité de 1874 qui exonérait le Chili d'impôts sur l'exploitation de salpêtre pendant 25 ans en échange de quoi le Chili cédait une partie du littoral à la Bolivie ce qui donnera lieu des années après à la Guerre du Pacifique.
L'affaire Lopez Gama que le gouvernement voulait solutionner termina en défaveur du gouvernement; Lopez gagna le litige et l'état dû payer 1 million de pesos et pour cela fut obligé de revendre des mines au même Lopez (meilleur offreur) qui resta l'unique propriétaire des mines boliviennes à Atacama.
En 1874 son gouvernement mit en place la loi de déliement des terres qui donnait le droit de propriété des terres héritées aux indigènes. Pour la légalisation des terres il fallait seulement la possession du titre qu'on émettait pour 10 centimes et donnait le droit absolu et la sécurité juridique des indiens sur leurs terres.
Frías décide en 1876 de convoquer des élections mais le 3 mai, le général Hilarión Daza fait un coup d'état qui déroute le gouvernement et Frías est arrêté et emmené à la Recoleta (un château) où l'ambassadeur des états Unis lui offre son assistance.
Après son expulsion il va en Europe où il vécut et continua à travailler en tant que diplomate dans différents pays jusqu'à sa mort en 1884.
Source:
https://es.wikipedia.org/wiki/Tomas_Frias