La période précolombienne ou préhispanique commence avec l’arrivée de l’homme sur le nouveau continent jusqu’à la découverte des Amériques par les européens.
Elle s'étend de 40 000 avant J.C. à 1600 après J.C.
Cette période connait un lent développement qui commence avec les chasseurs cueilleurs jusqu’à la formation d’installations stables générées par la pratique de l’agriculture.
Ces sociétés naissantes s’assemblent petit à petit en villages avec des maisons très simples qui se transformeront petit à petit en de grands centres de cérémonie avec des caractéristiques qui traduisent une certaine idéologie; la momification des morts, par exemple, traduit la croyance de ces peuples en une autre vie après la mort.
Finalement se forment de grands et puissants empires grâce à une organisation efficace, utilisant un système de distribution du travail qui permet d’avoir un surplus de main d’œuvre dédié au service de la communauté. C’est alors que se construisent de nombreux temples, centres religieux, palais, routes et villes. Se développe également un art qui se manifeste principalement à travers la céramique et les textiles.
Les périodes de cette époque
La période paléo-américaine correspond la période des chasseurs-cueilleurs, depuis l'arrivée des premiers hommes jusqu'aux débuts de l'agriculture.
La période archaïque qui suit la période paléo-américaine est caractérisée par la découverte de l’agriculture. C'est alors que l’homme quitte les grottes et commence à construire des maisons. À la fin de cette période, entre 2500 et 1500 avant J.C. il invente la céramique, l’art textile et développe l’architecture.
Après la période archaïque suit la période formative ou préclassique qui consiste en de petites concentrations d’habitations d’une société sans classe sociale. Cette période se déroule du 15ème siècle avant J. C. au 2ème siècle après J. C. et présente le terreau des premières grandes cultures andines.
Les villages de cette époque vont petit à petit se développer pour former de grands centres de cérémonie. Lors de cette période dite des grandes cultures régionales, l’homme domine la culture de la pomme de terre et du maïs, il élève du bétail et connait la fonte des métaux. C’est alors que naissent les grands centres cérémoniels.
La fin de cette période débouche sur la création d’un empire pan-andin : Tiahuanaco qui, après son extension, s’effondre au 12ème siècle, provocant la naissance des états régionaux: les seigneuries du Collasuyo.
C'est sur ces états régionaux que les Incas s’imposent petit à petit, constituant une nouvelle hégémonie impériale.
Pour comprendre l’histoire de Bolivie il faut considérer ses différentes zones :
L’altiplano qui comprend ce qui aujourd’hui présente l’occident de Bolivie est en étroite relation avec les cultures montagnardes du Pérou et des côtes du nord du Chili. Une succession évènements sur cette zone montrent l’apparition de Tiahuanaco, la formation des seigneuries aymara et la domination Inca.
Les basses terres quant à elles ont une histoire bien différente. Cette histoire se trouve relatée dans les ensembles archéologiques découverts au Béni et à Santa Cruz. Ces cultures se sont mises en contact avec celles de l’altiplano, comme lors des luttes guaranis/incas alors que l’empire Inca se trouvait aux limites de la cordillère.
Les vallées centrales montrent un développement culturel très ancien, depuis la culture Sauce, passant par les Tururaya et les Mojocoya, jusqu’aux Yamparas. Ces cultures concernent principalement les départements de Chuquisaca et Cochabamba.
En parallèle à ces trois lignes de développement culturelles se trouvent des peuples marginaux qui maintiennent une culture sans changements comme les Urus qui restent des pêcheurs et les Chuquelas des chasseurs et les moyos, cueilleurs.
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Le développement culturel de tous ces ensembles humains n’est pas synchronique, car alors que certains peuples arrivent à se développer complètement (Tiahuanaco) d’autres n’arrivent qu’au stade de villages (Wankarani) ou simplement restent des chasseurs-cueilleurs (Urus).
De manière générale on peut dire que les peuples andins maintiennent un développement indépendant, tout en ayant des influences les uns sur les autres, comme les relations d'échanges technologiques ou économiques et, bien sûr, des conquêtes.
Voir l'histoire de l'orient
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Source:
José de Mesa, Teresa Gisbert, Carlos D. Mesa Gisbert : HISTORIA DE BOLIVIA; 4ème édition, Editorial Gisbert, La Paz, 2001